L’ennemi de mon ennemi est mon ami. Là est la façon américaine de traiter les conflits internationaux. En effet, le pays de l’oncle Sam pourrait entrer en alliance avec l’un de ses pires ennemis du Moyen Orient: l’Iran.
La cause derrière cette alliance bizarre et inconcevable jusqu’à récemment, est la montée en puissance de la milice islamiste sunni Isis (État Islamique d’Iraq et du Levant), un ennemi commun à ces deux pays ennemis, qui menace l’intégrité territoriale de l’Iraq et la paix dans la région.
Des cadres de l’administration du président américain Barack Obama ont révélé au quotidien britannique The Guardian que des discussions étaient en cours sur l’éventualité des frappes aériennes contre les territoires d’Iraq et de la Syrie tombés sous contrôle des jihadistes de l’Isis.
Toutefois, le président Obama a écarté la possibilité d’un renvoi des troupes américaines en Iraq car dit-il les Etats-Unis “ne voudraient plus être plongés dans une situation telle qu’après d’énormes sacrifices (par l’Amérique), des qu’ils(les américains) ne sont plus là, les gens mènent des actions qui ne conduiront pas à la stabilité et prospérité à long terme du pays”.
En même temps, du côté iranien, on a envoyé Qassem Suleimani, le commandant d’une unité élite de la Garde Révolutionnaire Iranienne(l’Armée de l’Iran), à Bagdad pour rencontrer les leaders des nombreuses milices et tribus Shia d’Iraq dans le but de les rallier contre l’Isis.
La milice Isis, forte de plus de 7000 hommes, a récemment saisi plusieurs villes clé du nord de l’Iraq dont Mosul, la deuxième ville du pays, repoussant ainsi l’armée à seulement 50 km de la capitale Bagdad.
Depuis le départ des derniers éléments de l’armée américaine, en novembre 2011, on a assisté à un retour systématique de la violence et de l’instabilité dans ce pays qui est placé 7ème au monde dans la production du pétrole brut.
Erick Bukula
@VoiceOfCongo
