Le Nigeria a beau devenir la plus puissante économie du continent africain, l’impuissance de son armée et de son système sécuritaire en général est de plus en plus mis en exergue par les récurrentes instances d’enlèvement et d’attaques à la bombe dont est victime la population du pays le plus peuplé d’Afrique.
La dernière en date est le bombardement survenu, une fois de plus, dans le quartier Nyanya de la capitale politique Abuja le jeudi 1er Mai. Une voiture VW a explosé dans la soirée de Jeudi dans un site aménagé comme gare routière temporaire.
Avec un bilan provisoire de 19 morts et 60 bléssés, cet incident est moins catastrophique que celui du 14 avril dernier qui avait fait 75 morts à moins de 200 mètres de là; dans ce qui était alors la gare routière. N’empêche, ses effets sont plus désastreux sur cette nation ouest africaine qui ne s’est pas encore remis de l’enlèvement de 230 lycéennes et d’un autre attentat à la bombe survenus simultanément le mois dernier.
Deux attaques à la bombe donc en l’espace de deux semaines, un coup dur pour le Nigeria et plus dur est le fait que cette même ville d’Abuja doit abriter le Forum Économique Mondial dans moins d’une semaine. Une multitude de chefs d’état et de gouvernement ainsi que des nombreux acteurs économiques du monde y sont donc attendus.
Le défi s’avère de plus en plus difficile pour le président Jonathan Goodluck qui voit s’approcher si prés de lui la tempête de la terreur; comme le lui avait lancé le leader du Boko Haram, Abubakar Shekau “nous sommes dans ta ville mais tu ne sais pas où nous somme”.
Bien que le Boko Haram est très probablement derrière ce dernier attentat, aucune revendication n’a encore été faite.
Erick Bukula
Voice Of Congo