Nord-Kivu : La Monusco ne reconnait pas l’appartenance des ADF à l’État islamique

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Les rebelles fortement armés qui attaquent la région de Beni en province du Nord-Kivu depuis plusieurs années disent appartenir au groupe État islamique depuis maintenant deux mois environs.

Dans la conférence de presse de la Monusco tenue ce mercredi 12 juin, le général Bernard Commin’s commandant des opérations militaires des forces de la MONUSCO a déclaré que ces assaillants seraient entrain de mentir sur leur identité car le mode de communication, et le mode opératoire ne sont pas vraiment à la hauteur de l’État islamique, qui avec ce mode, perdrait tout de suite sa crédibilité.

Selon lui, l’État islamique a certes une influence et une sensibilité sur ces attaques à répétition au Nord de la province du Nord-Kivu, mais ça ne veut pas pour autant dire que ce mouvement terroriste s’est installé dans cette partie du territoire national.

“Quand on écoute les déclarations qui sont faites… Personnellement je n’ai vu qu’une seule qui commence par la proclamation du nom d’Allah, alors qu’un musulman quand il proclame quelque chose, il commence par bénir le nom d’Allah, ce qui n’a pas été le cas dans les déclarations qui ont été faites.” déclare-t-il.

Celui-ci a révélé que ces rebelles ont revendiqué à tord la dernière attaque à Ngeti car les FARDC ont vite donné une vrai version.

“Suite à l’attaque d’il y a une quinzaine de jours dans la région de Ngeti, ce groupe s’est empressé de revendiquer cette attaque en disant, nous avons tué 23 soldats, etc. Sauf que c’était totalement faux, puisque nos camarades militaires congolais ont apporté la preuve que les personnes tuées étaient dans le camp des ADF, imaginez-vous, un groupe comme l’État islamique qui puisse prendre le risque de faire une telle publication alors qu’il sait pertinemment que dans la demi seconde qui suit, tous les réseaux sociaux seront capable de prouver le contraire.” a-t-il renchéri.

Bernard Commin’s pense que l’ONU n’a pas une claire identification que les rebelles qui tuent à Beni sont affiliés à l’État islamique ou à Daesh.

Il appelle tout de même à la vigilance de la part des forces de la MONUSCO, et de leurs partenaires des FARDC.

Glody Murhabazi pour Voice Of Congo, Goma

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