Pollution de la rivière Kasaï : Les données sanitaires présentent même des cas des lésions vaginales chez les femmes, des cas des diarrhées et même des décès (Guy Mafuta)

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Après son séjour à Tshikapa, le député national Guy Mafuta fait savoir que la délégation gouvernementale n’a rien apporté aux populations sinistrées de la rivière polluée du Kasaï.

“Le vrai problème aujourd’hui, c’est l’eau. Les membres du gouvernement sont là en train d’assister passivement et impuissamment face à une population qui continue de s’empoisonner. Les données sanitaires présentent même des cas des lésions vaginales chez les femmes, des cas des diarrhées et même des décès”, déplore, sur TOP CONGO FM, le député national Guy Mafuta.

Alors que cette délégation a apporté des vivres pour assister la population, Guy Mafuta indique que ”nous avons vu un lot de médicaments apportés et une cargaison de nourriture, mais pour donner à qui parce que les personnes affectées par cette eau ne sont pas encore identifiées”.

”Il a été interdit à la population d’utiliser les eaux de la rivière Tshikapa comme d’habitude, mais il n’y a pas eu des solutions de rechange en terme d’eau de forage ou de maximisation de la production de l’eau de la Regideso sur place au point que la population est contrainte d’utiliser cette même eau empoisonnée”, s’insurge l’élu de Tshikapa qui constate que “ce qui a été apporté comme aide est toujours dans des containers. On ne sait pas comment le dispatcher. La ville de Tshikapa n’est pas la seule entité à être touchée. Comment acheminer ces vivres, à qui les donner. Le vrai problème est que le gouvernement n’est pas capable d’évaluer les dégâts et nous dire exactement qui ont été affecté”.

Le compte rendu de la dix-huitième réunion du Conseil des ministres tenue ce vendredi 3 septembre dernier renseigne que 4502 cas des diarrhées ont été enregistré dont 12 cas de décès dans la zone de santé de Banga Lubaka en territoire d’Ilebo. Il est également fait état d’éruptions cutanées et des maladies génitales.

À cela s’ajoute la destruction de la biodiversité aquatique avec des conséquences socio-économiques importantes sur la vie des populations.

Le Gouvernement Angolais responsable de cette pollution a affirmé que celle ci peut trouver une issue par le dialogue avec les autorités congolaises.

“Une commission mixte Angolaise et Congolaise est mise en place. Des experts de deux pays sont à pied d’œuvre et ont découvert l’origine de cette catastrophe causée par une entreprise minière Angolaise qui a reconnu les faits”, a déclaré la vice-Première ministre en charge de l’Environnement et Développement durable Eve Bazaiba.

Qui a annoncé “les solutions préconisées face à cette crise, d’abord sur le plan diplomatique”, insistant que “sur base du principe pollueur-payeur, des réparations doivent être faites aux populations victimes”.

Bishop Mfundu

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