Le gouvernement de la province du Katanga, en appui aux efforts du gouvernement central, a pris « un certain nombre d’initiatives sécuritaires » aux alentours de Lubumbashi, dans les territoires de Manono et les districts du Tanganyika, de Mitwaba et du Haut Lomami.
Selon Guilbert-Paul Yav Tshibal, vice-gouverneur de la province cuprifère cité par l’Agence congolaise de presse (ACP), cette opération a abouti à la reddition de 2000 combattants Maï-Maï.
La même source rapporte que M. Guilbert-Paul Yav Tshibal a, au cours d’une intervention devant l’assemblée provinciale, déclaré que la prise en charge de ces miliciens au niveau de trois centres de transit et d’orientation créés à Kasokota, Mukulubwe et à Manono.
« A présent, les efforts doivent être focalisés sur leur démobilisation et réinsertion sociale dans leurs milieux d’origine », a-t-il dit. Avant d’ajouter : « Nous souhaitons voir le gouvernement apporter de manière substantielle, une aide au gouvernement provincial déjà débordé par cette charge ».
En effet, l’insécurité qui règne au Katanga, précisément dans sa partie nord, est à la base de plusieurs méfaits parmi les populations civiles de la province.
Pas plus tard que le 11 décembre dernier, la ministre provinciale du Genre, Famille et Enfants, Thérèse Lukenge, a fait savoir que plus de 350 cas des violences sexuelles ont été enregistrés entre janvier 2011 et juin 2013 dans les territoires de Manono, Mitwaba et Pweto, surnommés « Triangle de la mort » à cause des violences perpétrées par des milices.
A l’en croire, les victimes de ces violences sont pour la plupart des femmes et filles dont l’âge varie entre 10 et 18 ans.
Pour Thérèse Lukenge, 2013 est l’année au cours de laquelle on a enregistré le plus de cas de violences s*xuelles au Katanga.
Elle a affirmé que le gouvernement provincial du Katanga a pris en charge les soins médicaux des femmes victimes de violences.
En juin dernier, le porte-parole militaire de la Monusco, colonel Félix Basse, avait déclaré que des forces spéciales égyptiennes devaient être déployées au Katanga pour renforcer le contingent béninois déjà sur place afin de protéger les populations civiles de cette province en proie à l’insécurité créée par des groupes armés dont la milice Bakata-Katanga.
« Ce triangle appelé Triangle de la mort et pour lequel, à plusieurs reprises, nous avons humblement reconnu que notre déploiement dans le Nord-Katanga était assez juste », avait-il indiqué.
Dans le même registre, le gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, avait autrefois affirmé, devant les députés provinciaux, que l’insécurité s’est amplifiée dans la province après l’évasion du seigneur de guerre Kyungu Mutanga Gédéon de la prison centrale de Kasapa en septembre 2011.
« Rien ne justifie le climat malsain qui règne dans la province actuellement. Les Bakata-Katanga ont mutilé, violé, pillé, incendié des villages. On compte environ 400 000 déplacés. Cette année, la campagne agricole a été hypothéquée, des milliers d’enfants ne vont plus à l’école, des hommes , des femmes et des enfants meurent sans soins médicaux. Ce bilan n’honore aucun fils du Katanga », avait-il déploré.
Source: Le Potentiel