RDC : Après la chute du M23 : FDLR et consorts en danger !

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Kabila leur en avait déjà parlé, le 30 octobre dernier, lors de sa dernière sortie télévisée axée sur la chute de Bunagana. Ce jour-là, le Président de la République avait, en effet, déclaré  la fin de la rébellion, avec toute une  kyrielle de mesures drastiques qui attendaient les autres groupes armés étrangers encore actifs dans l’Est, en guise de représailles. Il leur avait laissé, cependant, une petite fenêtre d’opportunité : la démobilisation volontaire. Sinon, les Fardc devraient les y contraindre, par la force.  Hier encore, Martin Kobler y est  revenu. Cette fois-ci, le Patron de la Monusco qui, d’ailleurs, est arrivé hier, en début d’après-midi, à Goma, lance un avertissement sévère aux Fdlr, ADF-Nalu, FNL burundais, LRA et consorts. Décidément,  la suite de la contre-offensive militaire s’annonce très décisive dans la partie Est de la RD. Congo. Après la capitulation du M23,  le mardi 5 novembre dernier, le reste des  groupes armés sont désormais dans l’œil du cyclone.  Les FARDC et la Brigade d’Intervention  de la Monusco s’y préparent. «J’ai aussi averti,  le lundi dernier, tous  les autres groupes armés,  y inclus les FDLR de ne pas profiter de cette situation de vide actuel [laissé par le M23], que la Monusco va réagir décisivement et fermement,  pour protéger la population», a prevenu Martin Kobler. Aussi, s’est-il dit satisfait de l’annonce marquant la fin de la rébellion du M23 ainsi que de  l’acceptation,  par le gouvernement congolais,  de cette décision importante.

«Je crois que cela marque une étape historique : la fin de la guerre atroce qui a duré 20 mois et  a laissé les populations de l’Est du pays traumatisées», rappelle-t-il, en  insistant que  la Monusco ne veut pas s’éloigner de l’approche politique soutenue,   avant le déclenchement de cette  contre-offensive  des FARDC contre les positions  des hommes de Sultani  Makenga et  Bertrand Bisimwa. Après le succès militaire, c’est maintenant   important de finaliser les prochaines étapes de l’accord qui est en discussion à Kampala», a-t-il fait  savoir.

Tout compte fait, la fin de la rébellion du mouvement du 23 mars ouvre la voie à des nouvelles perspectives militaires dans les zones libérées. Pour Martin Kobler, il faut que l’autorité de l’Etat soit rétablie dans les territoires qui viennent d’être libérés. Cela, pour pérenniser la présence de l’Etat dans ces espaces. Pour ce faire, il a annoncé hier, au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Monusco tenue en son  Quartier général de cette mission à Kinshasa, qu’il devrait rencontrer le Gouverneur de la Province du Nord-Kivu, Julien Paluku, pour  discuter  sur les voies et moyens susceptibles de  restaurer  efficacement l’autorité de l’Etat dans la province en général et, particulièrement,  dans tous les territoires qui sont maintenant libérés.

Quant aux prochaines missions de la Force de la Monusco, Kobler a indiqué qu’il va à Goma pour discuter avec le Commandant de la Force, le Général Carlos Alberto Dos Santos Cruz, de prochaines étapes de la Mission.

Sur un autre registre, le Représentant de Ban Ki-moon au Congo-Kinshasa a fait part de sa préoccupation au sujet de la question d’amnistie pour les rebelles de ce mouvement anéanti. Il a estimé que cette question sera évaluée à Kampala. Mais,  dans l’entre-temps, il a tenu à rappeler clairement la position de la Communauté internationale. « C’est notre position : pas d’amnistie pour les criminels de guerre», a-t-il insisté.

Etat des lieux à Chanzu, après le M23… 

«Chaque mètre carré est désormais contrôlé par les FARDC», confirme  Martin Kobler. A en croire Dos Santos Cruz, les zones libérées sont maintenant occupées par les populations avec la présence des éléments des FARDC.  « Hier, j’étais à Chanzu pour évaluer la situation. J’ai vu des populations retourner dans les localités… j’ai vu le matériel du M23 abandonné, des véhicules complètement calcinés», a-t-il témoigné.

« Les FARDC ont la situation totale des zones libérées», a-t-il substantiellement soutenu,  pour confirmer ainsi  la fin de la contre-offensive menée par l’armée nationale.

Par ailleurs, le général Cruz a, cependant, refusé d’utiliser le terme «victoire» en ce moment, pour qualifier le succès des assauts des forces loyalistes menés avec l’appui de la Brigade d’intervention de la Monusco. Car, selon lui, «il faut demeurer discret» parce qu’il y a encore beaucoup à faire.

Cependant, l’évolution de la situation actuellement à Chanzu reste sous le contrôle vigilant des éléments des forces armées de la RDC. Hier, mercredi 6 novembre 2013, dans les collines qui surplombent cette localité, les fantassins de l’armée, doigts sur la gâchette, postaient encore dans les vallées et collines de cette localité. Cela, marque le niveau d’alerte maximale  dans lequel se trouvent les FARDC.

Par ailleurs, plus de 300 tonnes d’armes ont été découvertes dans les collines de Chanzu, Runyoni et Mbuzi. Selon le Gouverneur du Nord-Kivu, il y a des armes neuves qui ne sont même pas arrivées aux  dépôts  des FARDC. Aussi, a-t-il relevé  que des experts sont associés,  pour prélever les numéros de ces armes en vue de remonter la  filière de leur provenance.

Source : La Prospérité

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