par Erick Bukula
(Kinshasa) – Les mesures sécuritaires pour la délivrance des visas d’entrer en République Démocratique du Congo ont été renforcées rapporte Afrikarabia. Depuis le 18 mars dernier, l’obtention d’un visa pour les voyageurs vers la RDC n’est plus tributaire seulement des services consulaires, Kinshasa exige désormais de ses ambassades que le dossier d’une demande de visa passe d’abord par l’ANR, l’agence congolaise de renseignement et la DGM, le service de migration, avant d’autoriser la délivrance du visa.
Mise en pratique depuis le 18 mars dernier, cette décision fait suite à l’arrestation et l’expulsion le mois dernier des activistes pro-démocratie burkinabé et sénégalais accusés par Kinshasa de vouloir créer un soulèvement populaire au Grand Congo. Les autorités congolaises accusaient les membres de Y en a marre et de Balai Citoyen d’avoir menti lors de leur demande de visa.
Comme conséquence de ces nouvelles mesures sécuritaires, Afrikabia rapporte que les services consulaires sont paralysés dans leur traitement des demandes de visas. Notamment à Paris, la capitale Française, ou les dernières demandes datent d’une semaine. Une situation qui pénalise particulièrement les voyageurs qui ont déjà acheté leur billet d’avion ou qui ont des rendez-vous urgents.
Les mouvements citoyens Y en a Marre et Balai Citoyen ont joué des rôles importants dans la chute d’anciens présidents de leur pays respectifs qui tentaient de servir plus de mandats que ne leur permet la Constitution. Au Sénégal Balai Citoyen avait fait campagne contre la réélection d’Abdoulaye Wade et au Burkina le Balai Citoyen était au centre des soulèvements qui avaient conduit à la fuite de Blaise Campaore. Etant donné qu’en RDC le président Kabila est soupçonné de vouloir briguer un troisième mandat, on établi facilement la connexion avec l’acharnement du gouvernement sur ces mouvement pro-démocratie.
Un article de Voice Of Congo