RDC – Banza Mukalay : « Pas de vacance de pouvoir après Décembre »

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Banza_Mukalay_Nsungu

« Il est triste qu’il se trouve parmi ceux qui crient au délai constitutionnel, des élus de 2006 qui ont continué et continuent à exercer leurs mandats 10 ans après », note ce poids lourd de la Majorité présidentielle.

C’est une voix forte qui s’est exprimée depuis Lubumbashi sur les enjeux politique de l’heure. Banza Mukalay Nsungu -le même- a comme tranché : ” après décembre il ne peut y avoir de vacance de pouvoir en vertu de l’article 70 de la Constitution “. Cela n’aura échappé à personne, le très politique Banza s’exprimait sur la question polémique du délai constitutionnel. Ouvrant le samedi 12 mars, le premier congrès de son parti( UDCO), Banza Mukalay n’a pas fait l’économie de la pédagogie -l’homme est passé par l’enseignement- pour tordre le cou à la dialectique développée par ” certains acteurs malveillants ” .

Après avoir souligné que tous les mandats -du conseiller de la Commune au président de la République – sont fixés par la Constitution, le leader de l’UDCO a cette explication des textes : “Certes, la Constitution prévoit des délais, mais ceux-ci peuvent, suite à des impondérables, ne pas être respectés. Pour évider ce vide, c’est pourquoi les institutions et organes continuent jusqu’aux prochaines élections. C’est logique et clair comme l’eau de roche. ”

Et Banza Mukaly de relever à haute et intelligible voix l’inconséquence de certains opérateurs politiques : ” Il est triste de constater que des élus de 2006 se trouvent parmi ceux qui crient au délai constitutionnel. Alors que eux continuent à exercer leurs mandats dix ans après. Là, on ne parle pas de délai constitutionnel “.

Après son éclairage sur le délai constitutionnel, l’élu de Lubumbashi – quatre fois d’affilée depuis 1982- souscrit au Dialogue pour que d’un commun accord la classe politique établisse un calendrier électoral consensuel. ” Refuser le dialogue, c’est avoir un schéma autre que celui de la paix ” , estime Banza Mukalay.

LE CONGRES DU PLEBISCITE DE BANZA, DU SOUTIEN AU DIALOGUE ET DE L’ADHESION DU DEPUTE BOKONDA

Tout est bien qui finit bien, dit-on. C’est le cas du premier congrès de l’UDCO. Ce parti de la Majorité présidentiel a reconduit à l’unanimité son fondateur et autorité morale. Du haut de ses quelque 35 ans de vie politique active au haut niveau,Banza Mukalay peut donc continuer à être à la manœuvre . L’UDCO a pris la résolution de se mettre en ordre de bataille pour gagner les élections qui pointent à l’horizon.

La formation politique créée, voici 9 ans sur les terres katangaises peut s’enorgueillir de compter désormais dans ses rangs le député Faustin Bokonda, figure archi connue à Lubumbashi notamment pour avoir eu à diriger l’équipe de Saint Eloi Lupopo.

Les congressistes ont enfin apporté tout leur soutien au dialogue convoqué par le Chef de l’Etat. De l’avis de tous les participants, la touche de la sénatrice Bijoux Goya a été pour beaucoup dans l’organisation réussie de cette grand-messe politique de la planète UDCO. JN

Discours prononcé à l’occasion du Premier Congrès de l’UDCO du 12 au 13 mars 2016 tenu à Lubumbashi

Mesdames et Messieurs Membres du Comité Directeur
Mesdames et Messieurs les représentants des Partis frères et amis

Camarades Militants et Sympathisants du Parti
Mesdames, Messieurs, distingués invités.
Lubumbashi, la Capitale du cuivre, reçoit, aujourd’hui, pour la deuxième fois un rassemblement des militantes et militants de l’UDCO, venus de tous les coins de la République. Si, hier, c’était pour le lancement officiel du Parti, aujourd’hui, c’est pour sa consolidation. C’est le premier Congrès Ordinaire, dont le thème : ” ensemble nous gagnerons “.
Ainsi dans cette salle il y a des délégations constituées des membres du Comité Directeur National, des Fédérations Provinciales et pour le Katanga des Comités de Territoire.
Je vous souhaite donc, au nom du Comité Directeur, la bienvenue et bon séjour à Lubumbashi, siège officiel du Parti.
Je voudrais, avant toute chose, remercier le Comité Organisateur, présidé de main de maître par la Sénatrice Bijoux Goya Kitenge, pour le travail de titan qu’il a abattu, dans un temps record et avec peu de moyens.
Certains camarades avec lesquels nous avons lancé le Parti, ont été rappellés très tôt auprès du Seigneur Tout Puissant pour ne citer que les plus récents notamment feu l’honorable Tshikwej Kazum André, l’ingénieur Kipayiko, notre Président Sous-Fédéral à Likasi et Candidat aux Elections Législatives Provinciales dans la même circonscription.
En leur mémoire, je vous demande de garder une minute de silence.
Je m’en voudrais si je n’exprimais pas toute ma reconnaissance aux camarades militants et sympathisants, qui par leurs contributions diverses, ont permis la tenue de ces assises. Ils ont donné qui des places de logement, qui des véhicules, qui, des nourritures, qui de l’argent frais, ce qui témoigne, si besoin en était encore leur degré élevé d’encouragement pour la cause commune.

Je voudrais remercier également ceux des camarades qui ont décidé de prendre en charge leurs frais de transport et leurs séjours pour cette rencontre. Le Comité Directeur apprécie hautement ce sacrifice.

Mesdames et Messieurs les Membres du Comité Directeur,
Mesdames et Messieurs les Députés et Sénateurs,
Messieurs les Présidents Fédéraux, Sous-Fédéraux,
Messieurs les Présidents de Comité de Territoires et Communes.
Mesdames, Messieurs, distingués invités.

Nos assises, se tiennent à un moment particulièrement décisif de notre histoire. Histoire du Parti d’abord et celle du pays ensuite. Notre Parti a traversé des moments difficiles, des épreuves, des embûches, qui ont failli ébranler sa fondation.
En dépit d’intimidations, d’humiliations, des calomnies, surtout dans le grand Katanga, il a résisté. La méchanceté, la malveillance était au point que notre drapeau avait été brandi urbi et orbi, comme un des effets trouvés dans le ghetto de Gédéon, le sanguinaire. Il a fallu une grande foi, un combat sans pareil par le Comité Directeur, le Comité Fédéral que je félicite en passant pour que la supercherie soit découverte et dénoncée. C’est le lieu de remercier nos militantes et militants pour leur solidarité.

Crée en 2007, notre Parti a participé pour la première fois aux élections législatives nationales de 2011 et avait obtenu 7 sièges, même si le septième nous a été dérobé.

A ces élus à l’Assemblée Nationale, il faut ajouter deux Sénateurs, ayant été élus indépendants en 2006.
Un Parti Politique, a pour objectif la conquête et la conservation du pouvoir. C’est pourquoi nous appelons tous les militants et cadres à intérioriser cette pensée. Un Parti politique n’est pas une ONG à distribuer des pains et dons. Un proverbe chinois dit : ” Si tu me donnes un poisson, je mangerai un jour, si tu m’apprends à pêcher je mangerai toute la vie ” à l’UDCO, on apprend à pêcher.

C’est pourquoi nous devons faire de notre mieux pour que nous gagnions plus de sièges aux prochaines échéances, qu’elles soient locales, provinciales législatives ou sénatoriales.

C’est grâce au nombre de sièges que notre Parti s’imposera davantage sur l’échiquier aussi bien local que national, cela n’est possible que si nous demeurons toujours unis. ” Ensemble nous gagnerons ”

Notre pays est à la croisée des chemins.

Il n’est un secret pour personne que le mandat du Président Kabila, se termine en décembre 2016. A l’allure où vont les choses on n’aura pas organisé des élections pour des raisons déjà évoquées par la CENI, révision du fichier électoral, enregistrement de nouveaux majeurs, et le problème financier.

L’UDCO qui tient aux élections libres, transparentes et démocratiques, adhère à la réalisation de tous les préalables évoqués. De même qu’il soutient qu’après décembre, il ne peut y avoir comme le disent certains acteurs malveillants la vacance des pouvoirs en vertu de l’article 70 de la Constitution.
A propos du délai constitutionnel, tous les mandats sont fixés par la Constitution, du mandat du Conseiller de Commune jusqu’au Président de la République.

Il est triste qu’il se trouve parmi ceux qui crient au délai constitutionnel, des élus de 2006 qui ont continué et continuent à exercer leurs mandats 10 ans après. Là on ne parle pas de délai constitutionnel.

En clair, certes la constitution prévoit des délais, mais ceux-ci peuvent, suite à des impondérables, ne pas être respectés. Pour éviter le vide, c’est pourquoi les institutions et organes continuent et jusqu’aux prochaines élections.

C’est logique et clair comme l’eau de roche.

C’est pourquoi, nous sommes de ceux qui soutiennent le Dialogue pour que, de commun accord, nous établissions un calendrier électoral consensuel.
Refuser le dialogue, c’est avoir un schéma autre que celui de la paix. C’est chercher le désordre et le chaos.

Je m’inscris en faux contre le choix sélectif des articles de la Constitution. On parle souvent du délai constitutionnel et presque jamais de la nationalité qui est aussi constitutionnelle. ” La nationalité est une et exclusive “.

Le discours politique mieux le débat politique ne concerne que des positionnements personnels, le ” ôte-toi ” que je m’y mette exacerbant ainsi la haine, la jalousie au lieu du combat d’idées, gage de l’émergence d’une démocratie porteuse de progrès social et de développement économique et de concorde nationale.

Chers Camarades Congressistes, je voudrais formuler les vœux qu’à l’issue des présentes assises, notre cher Parti, s’enracine davantage, et porte toujours plus haut nos valeurs, valeurs de non violence, de démocratie, de tolérance, promotion de la dignité humaine, valeurs du combat pour la justice distributive, pour la lutte contre l’impunité, contre le trafic d’influence, le népotisme, l’argent facile, contre un îlot de bonheur dans un océan de misère, réduit à recevoir des dons.

J’engage les instances dirigeantes à mettre un accent particulier sur les femmes et les jeunes, sève vivifiante de toute organisation qui se veut pérenne.
Les présentes assises nous offrent l’opportunité de revisiter nos textes, de renouveler le mandat des dirigeants, et de jeter un regard prospectif sur les enjeux du futur.

Tout en souhaitant plein succès à ces assises je voudrais espérer que nos travaux se déroulent dans un climat de sérénité, de respect mutuel et de profonde cordialité.

Que vive l’UDCO

Que vice la RDC
Ensemble nous gagnerons
Je vous remercie. 

Un article de Forum Des As

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