RDC – CENI : « Un calendrier du glissement »

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Pour contourner la difficulté liée aux délais constitutionnels, le Président de la Centrale électorale invite toutes les parties prenantes au processus électoral à trouver un consensus sur ce calendrier réaménagé.

La CENI est enfin fin-prête pour la publication du nouveau calendrier électoral, celui réaménagé remplaçant le premier tombé en désuétude depuis l’année dernière. C’est ce qui ressort de la rencontre entre Corneille Nangaa le Président de cette centrale électorale et les responsables des Eglises de réveil mercredi dernier après le tour des états-majors des parties prenantes. 

Mais, précision de taille, Nangaa annonce hier sur la ” RTVS1 ” un calendrier électoral du glissement, ce sont ses mots. Ce chronogramme irait au-delà des délais constitutionnels. Il sera donc dans le glissement qui continue à faire couler de l’eau sous le pont.
Le calendrier réaménagé irait à l’encontre de la Constitution qui exige que le corps électoral soit convoqué 90 jours avant la fin de la mandature en cours qui est le 20 décembre 2016.

C’est pour contourner cette difficulté que le Président de la CENI invite toutes les parties prenantes au processus électoral à trouver un consensus sur ce calendrier réaménagé qui irait au-delà des délais constitutionnels prévus. Mais le consensus en question ne peut être trouvé que dans le cadre d’un dialogue politique inclusif. Or à ce jour, celui-ci est toujours dans l’impasse totale.

Depuis la publication par le chef de l’Etat de l’Ordonnance de convocation qui prévoyait la mise sur pied du Comité préparatoire dans les 10 jours à compter de la signature, aucun autre acte n’a suivi. On est déjà en janvier 2016. En outre, les positions entre les pro et les anti dialogue ne se sont pas rapprochés, loin s’en faut.

CONSENSUS ELECTORAL DIFFICILE
Ce qui laisse penser que le consensus électoral que souhaite Corneille Nangaa sera difficile à trouver si pas impossible.
Du reste pour les anti-dialogue, ils persistent et signent dans leur argumentaire qui est que le consensus est à trouver dans le cadre de concertation CENI-Opposition-MP-Société civile.
On rappelle que tous les calendriers électoraux publiés par la CENI ont toujours soulevé un tollé général. Au cours de cette législature, la centrale électorale avait publié un calendrier partiel en 2014, qui ne reprenait que les élections locales, municipales, urbaines.

CALENDRIER PARTIEL REJETE PAR TOUS

Ce calendrier partiel était rejeté dans tous les camps politiques et la Société civile. Tous exigeaient un calendrier global reprenant tous les scrutins et respectant les délais constitutionnels de la convocation du corps électoral, 90 jours avant la fin de la mandature.
C’est ce qui est fait par la publication en février 2015 du calendrier électoral global qui prévoit les locales et les provinciales au 25 octobre 2015, les législatives et la présidentielle en novembre 2016 et la passation des pouvoirs au 20 décembre 2016.

Ce calendrier est qualifié d’irréaliste par l’Opposition et la Société civile qui exigent tout de suite son réaménagement dès sa publication.
Ce calendrier n’a par ailleurs jamais été exécuté. Même les élections provinciales prévues au 25 octobre 2015 et dont les candidatures étaient déjà déposées et qu’on était à deux doigts de la campagne n’ont pas eu lieu. Le calendrier global est dépassé à ce jour.

D’où l’exigence d’un calendrier réaménagé qui respecté les délais constitutionnels. Se pose alors la question fondamentale de la priorisation des scrutins pour affronter le défi du temps et des ressources financières dont se plaint la CENI. Il faut trouver un compromis sur les élections à organiser en 2016.Ce qui se pose la sempiternelle question de l’élaboration d’un calendrier électoral consensuel.

KANDOLO M.

Un article de Forum des As

 

 

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