RDC : Confusion sur l’identité des infiltrés du Camp Tshatshi, le prophète Mukungubila rejette toute implication.

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La capitale du Grand Congo, Kinshasa a passé un mauvais quart d’heure le mardi 22 juillet dernier. Une frayeur a secoué la capitale congolaise après que des événements rémomerant les attaques du 30 décembre aient pris place une fois de plus dans l’enceinte du quartier général de l’armée, le camp Tshastshi.

La panique des Kinois avait déjà était déclenché un peu plus tôt en début d’après-midi, quand des “bérets rouges” munis de mitrailleuses lourdes et de lance-roquettes, faisait évacuer en urgence toutes les personnes présentes à l’aéroport international de Ndjili.

Vers 14h00 la panique s’est généralisée quand des coup de feux de plus en plus intense se sont faits entendre dans le camp Tshatshi, siège du Ministère de la Défense et de l’État-Major général des forces armées de la RDC situé dans la commune de Ngaliema.

C’est la confusion et la panique totale dans la capitale, les commerces ferment en catastrophe, tous le monde est au téléphone, certains voulant alerter leurs proches et d’autre cherchant à s’acquérir de la situation. Les taxis et taxis-bus se raréfient et ceux qui ont des véhicules s’empressent de prendre l’unique direction, celle de la maison, créant ainsi des embouteillages sur les principales artères de la ville de près de 10 millions d’habitants.

L’armée et la police sont déployées en nombre à la Gombe, siège de la plupart des institutions.

En fin d’après-midi, les armes se sont déjà tus depuis un certain temps mais un climat d’inquiétude et incertitude plane toujours sur la ville. L’apaisement n’est au rendez-vous qu’un peu plus tard, après des appels au calme faites par les autorités nationales et locales.

C’est d’abord Lambert Mende Omalanga, le Porte-parole du gouvernement central qui intervient sur les médias nationaux. Il parle d’un groupe d’intrus qui ont tenter une irruption au camp Tshatshi. “Ils étaient en armes. Ils avaient des pistolets, ils avaient des machettes” précise-t-il.

Le porte-parole continue en rassurant que les assaillants “ont naturellement été stoppés parce que c’est un site stratégique, c’est le siège du ministère de la Défense. Ils ont résisté. Ils ont été neutralisés”. Avant d’admettre que ça a pris assez peu de temps pour maitriser la situation.

Puis vient le tour de la première autorité locale, le gouverneur de la ville André Kimbuta Yango, qui intervient au journal de 16 heures à la RTNC. Après un appel au calme le premier kinois précise que ce groupe d’assaillants d'”une vingtaine, une trentaine de personnes, a été maîtrisé”.

En début de la soirée, vers 17h30 le calme est totalement revenu, les artères principales étant libérées des bouchons, les voitures roulaient de nouveau tandis que des centaines de personnes arpentaient les rues à pied pour rentrer chez elles.

 

Qui est derrière l’attaque?

La confusion persiste toujours sur les motivations et identités des assaillants.

Interrogé sur cela, Mr Mende a répondu “On est en train de les identifier. Ça prend du temps, ce sont des services  spécialisés qui s’occupent de cela. Nous attendons un rapport d’un moment à l’autre ou d’un jour à l’autre”.

Dans son intervention télévisée,le gouverneur Kimbuta a indiqué que “ce sont des gens qu’on avait identifiés lors du refoulement des Rd congolais vivant à Brazzaville “.

Le quotidien Forum des As a lui parlé des révélations selon lesquelles d’éléments de la tribu Enyele seraient entrés au Camp Tshatshi par Kinsuka, en provenance de Brazzaville, où les Rd Congolais sont entrain d’être refoulés depuis le mois d’avril.

Notre correspondant à Kinshasa a fait état des rumeurs selon lesquelles des partisans du prophète Mukungubila seraient derrière ces attaques.

Mais le bureau du prophète a tout de suite contacté la rédaction de The Voice of Congo pour démentir toute implications de l’opposant ou de ses partisans dans ces attaques.

En effet, la même ville de Kinshasa avait été le théâtre d’une attaque le 30 décembre 2013 lorsque des dizaines des jeunes hommes se déclarant adeptes de Mukungubila et munis essentiellement d’armes blanches, avaient simultanément attaqué l’aéroport de Ndjili, le siège de la radio-télévision publique et le même camp Tshatshi.

Pas encore de bilan officiel pour les affrontements du mardi dernier mais une source militaire a parlé de 7 morts, dont 6 assaillants et 1 officier de la garde républicaine tué à coups de machette.

Erick Bukula

@VoiceOfCongo

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