On a déformé outre mesure si non tenté de politiser l’incident à l’aéroport de Dakar à l’avion du gouvernement immatriculé 9QC-GC du type Gulfream IV (GIV) de fabrication américaine, qui transportait une délégation des officiels RDCongolais ayant pris part, dans la suite du président de la République Josep Kabila aux travaux du 13ème Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de la francophonie. L’avion avait connu un incident obligeant le plote à regagner l’aéroport de Dakar 20 minutes après son décollage.
Suivant à la lettre les règes de procédures prévues en la matière, le pilote Bob Jansens, avait réussi à faire atterrir de manière normale son avion, sans aucune assistance au sol. Cet incident pourtant bien maitrisé par le pilote a curieusement une grande agitation dans les milieux politique du pays, l’avion transportant, outre président de l’assemblée nationale, Aubin Minaku et, le ministre des affaires étrangères, Raymond Tshibanda, quelques parlementaires.
Un député de l’opposition, Jean Claude Vuemba n’a pas hésité, lui, d’initier une question orale avec débat adressée au ministre des transports et communication avec possibilité, pour l’élu de Kasangulu, de la muer en interpellation. Ce n’est pas tout. Des critiques de tous ordres ont entendues dans différents milieux politiques, les unes remettant en cause l’état technique de cet aéronef acquis tout récemment par le gouvernement, les autres insinuant qu’il s’agissait d’une affaire d’état.
Qu’est ce qui s’est produit, en réalité, avec cet avion ? L’appareil a-t-il effectué un atterrissage fracassant en ayant perdu vertigineusement de l’altitude ? Est-il vrai que l’air extérieur entrait dans l’avion comme l’ont prétendu certaines critiques relayées par les médias ? Le pilote aux commandes de cet avion a publié hier un communiqué qui contredit ces affirmations complètement déformées.
Catégorique, Bob Jansens note, que « la descente de l’avion s’est faite de manière contrôlée et voulue, que l’air extérieur n’est nullement entré dans l’aéronef, (puisque le système étant double le hublot intérieur est resté en place après que celui de l’extérieur ait cédé), que l’avion a atterri de manière normale sans qu’il est eu besoin d’une assistance », écrit-il.
L’appareil était donc sous contrôle « Nous avons quitté l’altitude de 41.000 pieds en descente contrôlée vers 35.000 pieds, comme le prévoit le dit constructeur dans son manuel des procédures QRH : AFM3-2520 et en accord avec le contrôleur de Dakar, nous avons volontairement réduit l’altitude en vue de poursuivre normalement le vol. cependant, au regard de l’état d’esprit de quelques passagers et le temps de vol restant pour regagner Kinshasa étant de 4 heures et 30 minutes, nous avons résolu de ramener l’avion à Dakar et avions pris l’initiative, en notre qualité de Commandant de bord, d’informer les passagers de notre décision. Ce qui fut fait, et 30 minutes après, l’avion avait atterri normalement », relate ce pilote expérimenté avec une double licence : américaine et Rd Congolaise.
Etat technique rassurant
A propos de la panne survenue lors de ce vol, Bob Jansens explique que « 20 minutes après le décollage de l’aéroport de Dakar, une partie du hublot extérieur droit position 5 a cédé. Il faut noter que le système étant double, le hublot intérieur est resté en place ». L’air extérieur ne pouvait donc nullement pénétrait dans l’avion indique le pilote.
S’agissant de l’état technique de cet appareil, il révèle qu’il est techniquement au point. Ce qui justifie, dit-il qu’il peut voler dans le ciel de tous les pays du monde. Acquis aux Usa en 2013, cet avion a subi les évaluations techniques rigoureuses par des équipes américaine et sud africaine et est soumis aux contrôles techniques réguliers. Le dernier en date est son entretien complet effectué à New-York, aux Usa, en juin 2014, précise le pilote. Cet avion gouvernemental n’est donc pas à ranger dans la catégorie des cercueils volant, ou de Fula-fula aériens qui polluent les cieux congolais.
Trêve d’agitation politique donc. Cet avion gouvernemental n’est pas à ranger dans la catégorie de cercueils volants ou de Fula-fula aériens. Sans minimiser ce qui est arrivé, il faut ramener la version de cet incident à ce qu’elle a réellement été : une panne et non une affaire politique.
FKB
Source : La Reference Plus