RDC – Décrispation politique : Moise Katumbi au centre des débats

0

Les mesures relatives à la décrispation politique ont fait planer l’ombre de Moïse Katumbi sur le centre interdiocésain où partisans et détracteurs semblent oublier l’essentiel de la rencontre à savoir la recherche du consensus pour s’engager sur la voie du positionnement politicien au détriment de la voie de la raison.

Les négociations directes tant voulues par les acteurs politiques de la RDC ont bel et bien commencé. Les participants aux pourparlers politiques en vue de conjurer les violences qui se profilaient à l’horizon du 19 décembre 2016 ont travaillé, sous la médiation des évêques, sur la validation des mandats des participants, les sujets à débattre lors de ces discussions directes, et particulièrement les mesures de décrispation qui constituent le plat de résistance de ces échanges engagés sous de bonnes dispositions des uns et des autres.

Désormais, l’on sait qui sera participant et quelle matière sera abordée lors des discussions. La Cenco est convaincue de pouvoir mettre d’accord les parties prenantes concernant les six points qui divisent jusque-là les signataires de l’accord de la cité de l’Unité africaine et ceux des conclusions du conclave du « Rassemblement ». Ici, le regroupement en trois commissions des participants vise à obtenir plus d’efficacité d’autant plus que les travaux sont appelés à ne pas s’étendre dans la durée.

Le MLC de Jean-Pierre Bemba était absent à la plénière de vendredi puisque le parti du chairman veut avoir cinq délégués au lieu de deux qui lui sont attribués actuellement. L’opposition républicaine de Léon Kengo Wa Dondo a été aperçue dans les couloirs du centre interdiocésain, mais pas dans la salle des réunions où le ministre Bongongo n’a pas été vu.

A la Cenco, on laisse les acteurs politiques régler ce détail sans nécessairement créer le blocage. Les deux places du MLC sont réservées et Félix Tshisekedi s’est voulu rassurant, affirmant que l’absence de Fidèle Babala et les siens était liée plutôt à autre chose. Selon lui, il ne s’agit pas d’un véritable boycott puisque qu’un arrangement aurait déjà été trouvé le même vendredi.

Pomme de discorde

Deux matières feraient monter la pression lors de ces négociations. Il s’agit de l’avenir politique du président Joseph Kabila et surtout des mesures de décrispation politique dont devrait bénéficier, en ce contexte précis, le candidat déclaré à la présidentielle Moïse Katumbi.

Pour le G7, l’abandon des poursuites contre Moïse Katumbi est “un problème majeur” qui devra trouver solution lors de ces pourparlers. Selon Me Georges Kapiamba de l’Acaj, les poursuites contre l’opposant Katumbi visent à écarter celui-ci de la course à la prochaine présidentielle.

En réaction, selon des indiscrétions, la Majorité présidentielle n’entend pas transiger sur cette question. Lambert Mende et Alexis Thambwe auraient déclaré qu’on ne pourrait  pas politiser une décision judiciaire coulée dans des formes prévues par la loi.

“Le sujet pourrait être abordé”, Vital Kamerhe, évitant d’en dire plus sur des individus à ce stade des discussions. Selon lui, l’on devrait éviter de parler des individus alors qu’on devait mettre au-devant les intérêts de la population.

Mais, dans les rangs de la MP et alliés, l’évocation du nom de Katumbi est ressenti comme un tonnerre. Aussi curieux que cela puisse paraitre, la MP aurait juré de tout accepter sauf le retour de l’homme des penaltys. Mais c’est sans compter avec la détermination du G7, de certains membres de la société civile voire des personnalités éprises de paix de la MP et du Rassemblement qui se montrent déterminés à sortir le candidat déclaré à la présidentielle “des griffes d’une justice aux ordres”.

A l’extérieur, des badauds qui squattaient la devanture du centre interdiocésain ont aussi indiqué vouloir que l’ex-gouverneur du Katanga revienne au pays par Kinshasa pour démontrer qu’il y a une vraie volonté de décrispation. “Ce serait un vrai test de bonne disposition du pouvoir à œuvrer pour une paix durable” a dit celui qui paraissait être leur chef de file.

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here