RDC : En 2006 et 2011, Kabila s’était présenté en indépendant à la présidentielle

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Alors que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) vient d’écarter, sur demande la Majorité présidentielle, des candidats indépendants membres de cette famille politique, plusieurs cas précédents rendent cette décision incohérente.

Le lundi 29 février, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a publié la liste des candidats des partis politiques et regroupements politiques à l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs de nouvelles provinces. Ainsi, 21 candidatures ont-ils été déclarées irrecevables. Ces candidatures sont essentiellement celles des membres de la Majorité présidentielle qui se sont présentés sur la liste des indépendants.

L’institution électorale a indiqué que ces candidats invalidés ont violé des dispositions des articles 110 de la Constitution, 10 et 13 de la loi électorale et 34 de la décision du 28 février 2015 partant mesures d’application de la loi électorale, en déposant les dossiers dans la même circonscription électorale que les regroupements politiques dont ils sont membres.

Incohérence

Mais cette décision qui vient satisfaire la demande d’Aubin Minaku, secrétaire général de la MP qui avait une semaine avant, demandé à la CENI d’invalider la candidature de tout membre de la MP qui se serait présenté en indépendant, fait grand bruit dans l’opinion. Les réactions décrivant une « inféodation » de la centrale électorale par la famille politique du chef de l’Etat, fusent de partout.

Cette décision, est vidée de sa cohérence par plusieurs exemples précédents. A commencer par celui de Joseph Kabila. Lors des élections présidentielles de 2006 et 2011, l’Autorité morale de la Majorité présidentielle s’est présentée comme indépendant. Ce qui n’avait nullement posé le moindre problème.

Bien que membres de la MP, Jacques Mbadu au Bas-Congo et Jean Bamanisa à la Province Orientale s’étaient présentés en indépendants. Chacun est sorti vainqueur en battant des candidats présentés par la MP. Là encore, aucun problème de s’était posé. Pour Henri-Thomas Lokondo, ce que la CENT a fait est, non seulement incohérent, mais sans base juridique. Ce député membre de la MP n’est pas fait dans la dentelle pour fustiger une «abomination juridique ».

« Ce que la CENI a fait là, c’est une abomination juridique. C’est comme si on était dans, une espèce de jungle juridico – politique. Parce que l’article 18 de la loi électorale énumère de façon limitative les 11 conditions, je dis bien les 11 conditions de recevabilité de la déclaration des candidatures d’un parti politique, d’un regroupement politique ou d’un indépendant. Et à l’article 21 de la même loi électorale donne à la CENI que 6 conditions seulement pour déclarer une candidature irrecevable », avait-il réagi à Radio Okapi indiquant que la centrale électorale « donné l’impression de répondre à des injonctions d’une certaine famille politique ». Et d’ajouter « Même si quelqu’un appartient à un regroupement politique, s’il se présente indépendant. il prend sa liberté. La seule sanction qu’il peut écoper est politique, mais la sanction ne peut pas être juridique. Le président de la République, par deux fois, il s’est présenté comme candidat indépendant, il a été élu. » Chez le G7, le député Christophe Lutundula a parlé d’un fait inédit. «Ce qui a été fait n’a jamais été fait dans notre pays. On n’a jamais exigé à quelqu’un de présenter sa lettre de démission d’un parti ou d’une plate-forme pour être validé [comme indépendant]. D’ailleurs, si vous lisez l’article 22 de la loi électorale, qui détermine les cas d’invalidation, vous ne trouverez pas cette exigence». a déclaré le président de l’Alliance des démocrates pour le progrès. Ces invalidés n’ont maintenant qu’un seul espoir : être rétabli par la justice.

Par Katz

Un article de Congo Nouveau

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