En RDC, au lendemain du décès de l’opposant historique Etienne Tshisekedi, des rumeurs se multiplient faisant état d’un possible empoisonnement comme cause de sa mort. Officiellement c’est d’une embolie pulmonaire qu’est décédé le président de l’UDPS.
Ces rumeurs sont alimentées notamment par les propos de l’actuel vice-ministre à l’Energie
et Ressources hydrauliques et ancien cadre du Rassemblement, Willy Mishiki. En debut de semaine, alors qu’on annonçait le départ de Tshisekedi pour Bruxelles pour une simple routine médicale, Mr Mishiki affirmait haut et fort que le président de l’UDPS ne reviendrait plus au pays. Des propos que beaucoup interprètent aujourd’hui comme preuve que Mishiki, un désormais proche du pouvoir, était au courant d’un sérieux problème avec la santé du Sphinx de Limete.
Certains qui supportent ces rumeurs vont même plus loin dans leurs soupçons. Ils soutiennent que Mr Tharcisse Loseke et le Dr Oly Ilunga, des anciens proches du défunt récemment nommés respectivement vice-ministre aux finances et ministre de la santé publique, ont reçu ces postes en échange de la vie de leur leader, le Président de l’UDPS. L’un deux était son médecin personnel.
Si une embolie pulmonaire peut être causée par plusieurs facteurs dont une maladie prolongée, un long voyage par avion comme celui effectué par Ya Tshitshi deux jours avant sa mort, les conspirationnistes soulignent qu’elle peut aussi être causée par l’injection d’une substance capable de créer la coagulation du sang dans les vaisseaux sanguins.
La thèse d’un empoisonnement semble se baser sur la conception que l’élimination physique ou politique de l’opposant emblématique pourra affaiblir considérablement le Rassemblement, plus grand obstacle au maintien au pouvoir du Président Kabila dont les deux mandats permis par la Constitution du pays ont été épuisé en décembre dernier.
En effet le leadership du Rassemblement s’est considérablement affaibli en moins d’un mois. Le mois dernier, c’était au tour d’un autre poids lourd de la plateforme, le patriache du Katanga Mwando Simba, de décèder, officiellement de suite d’une longue maladie. De l’avis des conspirationnistes, le pouvoir serait donc entrain d’affaiblir le Rassemblement en eliminant physiquement leurs leaders avec l’aide de leurs proches qui sont recompensés avec des postes ministeriels ou des grandes sommes d’argent.
Toutefois, la piste d’empoisonnement n’a pas été soulevée ou même soutenue par les membres de la famille biologique ou politique du défunt ou par ses médecins traitants à Bruxelles ou à Kinshasa…jusque là du moins.
Un article de Voice Of Congo