Retour à la case prison pour l’opposant Eugène Diomi Ndongala, président du parti Démocratie chrétienne. L’opposant congolais, accusé de viol sur mineur, est détenu depuis avril. Il avait dû être hospitalisé d’urgence vendredi 27 décembre. Hier, après une journée à la clinique Ngaliema à Kinshasa, il a été de nouveau incarcéré. Ses proches s’insurgent.
Journée pour le moins confuse à la clinique. Selon Patricia Diomi, les médecins diagnostiquent un accident vasculaire cérébral à son mari et demandent scanners et radios pour en savoir plus. Selon elle, le personnel soignant subit des pressions du pouvoir pour ne pas réaliser les examens. Jointe au téléphone, une source médicale réfute pourtant toute intimidation des autorités.
Méthodes brutales
En soirée, le patient est finalement emmené par les forces de l’ordre. Direction la prison de Makala. Patricia Diomi parle de méthodes brutales : « Vous imaginez des militaires qui arrachent les perfusions, qui les prennent de force. Et j’ai été menacée avec une kalachnikov ! »
Le porte-parole du gouvernement Lambert Mende affirme, lui, qu’il n’a jamais été question d’hospitaliser Eugène Diomi Ndongala sur la durée. L’homme a été ramené en détention, dans l’attente de ses résultats d’examens : « Il a passé tous ses examens, détaille Lambert Mende. Il est même passé au scanner. Les examens étaient terminés et il avait été prévu qu’il devait rentrer au lieu de détention après les examens. Le ministère de la Justice a même payé la facture et dans les détails, on précise même que le scanner a coûté 250 dollars. Ça a été payé. »
« On veut le tuer à petit feu »
Démenti catégorique de l’épouse de l’opposant : « C’est vraiment faux ! Il n’a subi aucun examen de ce qui était prescrit. On veut le tuer à petit feu. » Désormais l’entourage de Diomi Ndongala s’inquiète. Son médecin traitant affirme même que l’opposant risque de mourir en détention.
Le malheur atteint souvent le juste, Mais l’Eternel l’en délivre toujours. Psaume 34:19
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