RDC : Felix Tshisekedi n’est pas derrière la proposition de loi Tshiani (Patrick Muyaya)

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Réagissant sur la controverse suscitée par le dépôt de la proposition de la Loi Tshiani sur le Verouillage de l’accès à la présidence de la RDC et aux fonctions de souveraineté nationale, le Porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, plaide pour la tolérance. 

Quand “un député utilise son pouvoir de parlementaire pour porter une proposition de loi, bien que controversée fort malheureusement, en démocratie on nous impose la tolérance (même si) on peut ne pas être d’accord avec le fond de la démarche”, a soutenu Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement lors d’un point de presse ce lundi 12 juillet à Kinshasa. 

Et de rappeler : “nous voulions une loi d’habilitation, pour proroger tous les 15 jours, de l’état de siège. Les députés ont dit non, nous nous sommes inclinés. Ça veut dire, que nous sommes dans un contexte où la démocratie se consolide. Et lorsque la démocratie se consolide, les gens prennent des libertés”, commente-t-il.

Cependant, “comme gouvernement, il est hors de question d’alimenter des (problématiques) de cette nature. Il est aussi, malheureusement, de notre devoir à tous, d’accepter ce que la démocratie peut nous imposer quelque fois”, insinue le Ministre de la communication et médias. 

Il indique qu’avec le Président de la République et le Premier ministre Sama, le Gouvernement veut travailler dans l’apaisement, dans la transcendance, dans un cadre où “nous regardons nos priorités, nos urgences. Elles sont sécuritaires, sociales, elles sont liées à la survie même de la République”.

Patrick Muyaya a proscrit, carrément, l’emploi du terme “Congolité” qui est dangereux selon lui.

“Je n’utiliserai plus ce mot parce que c’est dangereux. Il faut qu’on fasse très attention sur cette question, c’est très dangereux. Nous jouons tous, dans un sens comme dans un autre avec le feu. Il ne faut pas raviver nos divisions”, plaide-t-il.

Au cours de ce même point de presse, Patrick Muyaya affirme qu’il y a des sous-entendus du genre que le Président de la République ou le gouvernement serait derrière (la proposition de loi sur la Congolité dit loi Tshiani), “c’est totalement infondé et faux”, déclare Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.

Pour preuve, avance-t-il, “le président de la République lui-même, devant les sénateurs, a dit, je cite : qu’est-ce que ceux qui se réclament comme Congolais d’origine ont fait pour le pays?”, fait observer le ministre de la Communication et Médias, qui qualifie de “polémique de bas étage, entretenue de mauvaise foi”, le débat autour de cette question.

Toutefois, Patrick Muyaya promet “une réponse institutionnelle”, au moment opportun d’autant que “c’est une initiative qui est arrivée au niveau du parlement”.

Pour l’heure, fait-il observer, “ce débat n’a pas (encore) lieu au sein des institutions”, a contrario des 3 propositions de loi sur la réforme judiciaire (dit lois Minaku et Sakata) ou l’adoubement de Ronsard Malonda comme Président de la commission électorale nationale indépendante (CENI) pour que le Président de la République ou le gouvernement puisse se prononcer formellement, note-t-il à l’intention de ceux qui veulent une prise de position immédiate de l’exécutif national. 

Pour rappel, le député national Pitshou Nsingi Pululu, élu de la Funa à Kinshasa, a déposé jeudi, au bureau de l’Assemblée nationale, la proposition de loi modifiant et complétant la loi numéro 04/24 du 12 novembre 2004 relative à la nationalité congolaise.

Le député Nsingi Pululu, qui a endossé la proposition de loi a dit vouloir donner à tout congolais la possibilité de jouir de ses droits.

Cette proposition de loi, initiée par Noel Tshiani Mwadiamvita, candidat malheureux à la présidentielle du 30 décembre 2018,  verrouille  l’accès aux fonctions  de souveraineté, à savoir la Présidence de la République, la présidence du Sénat, la présidence de l’Assemblée nationale, la Primature, l’Etat major général de l’Armée, le commissariat général de la  police et les ministères régaliens (Défense, Affaires étrangères, Intérieur, Finances, la DGM, l’Agence nationale des renseignements).

Bishop Mfundu

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