Le Syndicat National des Écoles Protestantes (SYNEP) coordination du Nord-Kivu, s’insurge contre le fixation du salaire des enseignants congolais à 245 dollars américains, à percevoir à partir du mois d’octobre 2019.
Dans un entretien exclusif avec Voice Of Congo ce mercredi 25 septembre à Goma, Patient Rafiki, président provincial du SYNEP au Nord-Kivu, a estimé que cette décision du gouvernement n’a tenu compte que du barème des enseignants moins payés au lieu de tenir compte des mieux payés qui vont maintenant enregistrer des manques à gagner.
“On ne peut pas fixer le salaire d’un enseignant en se fiant sur le barème des moins payés. Mais on doit toujours fixer en se fiant au plus gradé, si celui-ci était à 500 USD, pourquoi ne pas amener tous les enseignants à 500 ? Avec ça personne ne se retrouverait pas entrain de pleurer”, a dit Patient Rafiki.
Selon lui, “certaines écoles se sont forgées et grâce à la prime des parents, des enseignants percevaient 300 ou 400 dollars américains avant la gratuité, ils y ajoutaient environ 100 USD que donnait l’État congolais et maintenant avec les 245 dollars ils se retrouvent dans une énorme perte et un découragement”.
En revanche le SYNEP dit saluer “la vision du chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui a manifesté cette bonne volonté de vouloir remettre l’enseignant à sa digne place”.
Il sied de noter que le président de la République Felix Tshisekedi, tient à l’effectivité de la gratuité et à l’amélioration des conditions des vies des personnels éducatifs en RDC, comme il l’a promis au cours de sa campagne électorale.
Glody Murhabazi