Le président national de l’Alliance des Travaillistes Démocrates -ATD, José Makila profite des concertations nationales pour se remplir les poches. La semaine passée, après la remise de 4.000 dollars à chaque membre du groupe des contacts, Makila s’est manifestait. Aussitôt, il s’est rendu à l’hôtel Le K-SAV, situé dans la commune de Kasa-Vubu, non loin du rond-point Force où se réunissait Jean Lucien Busa avec d’autres ténors de l’opposition. Ils y étaient pour monter une dynamique anti-concertations.
D’un coup, Makila débarque avec un autre discours en lingala: «Ah! Mes amis vous êtes là. Boyebi que nawuti na groupe de contact wana eloko ya malonga eza kuna te. Kabila azo distraire biso na ba concertation naye. Eloko eza te. Na claquer porte na bango. Awa nde makambo ya bien ezali». Cela se traduirait par: «Je viens de claquer la porte au groupe des contacts. Il n’y a rien d’important là bas. Kabila est entrain de nous distraire avec ses concertations. Avec vous, je vois du sérieux». Les opposants présents dans la salle avaient pris au sérieux Makila. Comme la fin justifie le moyen, à la grande surprise de ses collègues, Makila sort de ses poches ses 4.000 USD perçu au terme des travaux du groupe des contacts. «Ah, les amis vous savez, j’ai participé aux travaux de ce groupe. A la fin nous avions tous reçu cet argent comme per diem. Mais que faire? J’ai pris mon argent. Je ne voudrai pas vous laissez ainsi. Prenez juste 200 dollars comme ma cotisation parce que je suis fauché et bourré de dettes mes amis», supplie l’élu de Gemena. Curieusement, personne n’a cru en lui. «Mais, quels sont les idéaux que défendent Makila?», s’est indigné un député après le départ de ce dernier. Ce dernier n’attend que de grands événements politiques pour s’enrichir. Pourtant, politiquement il ne pèse rien. Rappelez-vous, alors cadre à l’OVD, avant 1+4, Makila avait quitté le navire de la mouvance présidentielle pour rallier Jean Pierre Bemba avec l’idée de travailler avec lui.
YVES BUYA
