RDC : La femme d’un chasseur de l’Équateur à l’origine d’une septième éruption de l’Ebola.

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ebola

par Erick Bukula

L’Ouest de l’Afrique n’est plus la seule sous-région du continent à être frappée par l’épidémie d’Ebola. Après six précedentes éruptions, la RDC est une fois de plus en proie à la fièvre hémorragique Ébola et devient ainsi le 5ème pays à être frappé par le virus depuis de début de l’année en cours.

Fini le suspens, après plusieurs semaines d’incertitudes, les résultats d’analyse des échantillons envoyés à l’Institut national de recherches biomédicales (INRB) ont positivement identifié la présence de l’Ebola dans la province de l’Equateur où une fièvre hémorragique d’origine indéterminée avait déjà fait treize morts.

La mauvaise nouvelle est tombée le dimanche 24 août dernier par la bouche du ministre de la Santé publique, Félix Kabange.

Á l’issue d’une réunion de crise tenue par le gouvernement, le ministre Kabanga a confirmé que deux patients ont été testés positif dans le secteur de Djera, territoire de Boende, 300 km à l’est de Mbandaka, province de l’Équateur.

Toutefois, a précisé le ministre, l’épidémie déclaré en RDC n’a aucun lien avec celui qui sevit en Afrique de l’Ouest. Selon Mr Kabange le virus (en RDC) est parti de la femme d’un chasseur de viande de brousse décédée le 11 août dernier, après que le mari fut parti chasser du singe.

D’après le ministre c’est cette femme qui a ensuite contaminé son médecin, puis son époux, dont les prélèvements ont permis d’identifier le virus d’Ébola. Toutefois, s’il est désormais certains qu’il ne s’agit pas de la souche ouest-africaine, les analyses n’ont pas encore établi si on a, une fois de plus, affaire à la virulente souche zaïroise ou plutôt la souche soudanaise.

Cela dit, le ministre a dévoilé les mesures prises par le gouvernement centrale pour contenir la propagation du virus; il s’agit notamment de la mise en place d’une zone de quarantaine d’un rayon de 100 km2 et contenant entre 30 000 et 40 000 personnes

Il sera aussi question de la mise en place d’un centre de traitement et d’un laboratoire mobile à Lokolia, épicentre de l’épidémie; de la dotation de tous les ports et aéroports de l’Equateur en thermomètres laser et de l’interdiction des activités de chasse sur toute l’étendue du district de la Tshwapa.

Comme pour rassurer l’opinion tant nationale qu’internationale, le ministre a souligné que le secteur de Djera, dans lequel est circonscrite l’épidémie, est situé à plus de 600 Km de Mbandaka, la capitale provinciale, et à plus de 1200 Km de Kinshasa, la capitale nationale et que ces deux grandes agglomérations ne sont pas atteint par le virus.

Utile de signaler en passant que depuis plus d’un mois, une maladie pas autrement identifiée que par “fièvre hémorragique” sévit dans le même territoire de Boende et a déjà fait plus de 75 morts.

Cette éruption d’Ébola est la 7ème que connait le Grand Congo, la première avait eu lieu à Yambuku en août 1976 et la plus récente en juin 2012.

Toutefois, depuis le mois de decembre dernier, une autre souche de ce virus sécoue violemment l’Afrique de l’Ouest, plus précisement la Guinée, le Liberia, la Sierra Leone et le Nigéria.

Un article de The Voice Of Congo

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