La question de la nouvelle loi électorale en RDC était au centre d’une matinée politique ce samedi 21 mai à Kinshasa, animé par le député national Delly Sessanga, Président du parti Envol.
Devant les Kinois, le Président national du parti ENVOL a dénoncé l’Assemblée nationale qui selon lui, ” prépare une fraude électorale à grande échelle” lors des élections générales de 2023.
Cette tentative serait menée par l’union sacrée de la nation, coalition au pouvoir à travers la loi électorale actuellement débattue au parlement.
Lors de cette matinée politique de sensibilisation, le président du parti politique Envol invite toute la population à empêcher que la loi électorale soit votée dans « sa forme actuelle ».
« La loi électorale a été proposée pour avoir des élections transparentes sur le droit du peuple à se choisir des dirigeants (…) Aujourd’hui, ce qui est orchestré à l’Assemblée nationale prépare une fraude à grande échelle et il faut qu’on sensibilise la population pour qu’elle comprenne qu’elle a une part d’action à prendre pour que cette loi ne soit pas adoptée dans la forme où veut faire de la fraude le cadre de l’organisation des élections de 2023 », a déploré Delly Sessanga.
Pour ce, il invite la population à réclamer la publication des résultats des élections 2023, bureau de vote par bureau de vote.
En ce qui concerne la loi électorale est sous examen à l’Assemblée nationale proposée par le G13 dont il est membre, Delly Sessanga affirme que la publication des résultats de chaque bureau, sur le lieu du vote est l’exigence de la transparence.
Il faut rappeler que le groupe de 13 parlementaires (G13), initiateur de ce texte a quitté la plénière au moment du débat, jeudi 12 mai 2022. Il pense que la Chambre basse du Parlement torpille l’idée de départ.
Sur les 18 innovations proposées par le G13, seules 5 ont été retenues. Il y a notamment le maintien du seuil de recevabilité des listes à 60% en lieu et place du seuil de représentativité de 1%.
En clair, pour qu’une liste électorale soit déclarée recevable, elle doit avoir au moins 300 candidats sur les 500 sièges à la députation nationale.
La distinction des inéligibilités définitives et temporaires, selon la gravité du crime ayant conduit à la condamnation du candidat, a aussi été retenue.
Cependant, l’Assemblée nationale a rejeté les autres innovations dont le mode majoritaire simple, celles liées aux élections des gouverneurs et sénateurs, l’interdiction de cumul des candidatures, et la suppléance par les membres de famille.
Bishop Mfundu