Le Conseil de sécurité de l’ONU a condamné les récentes attaques perpétrées par des rebelles du M23 contre les positions de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), dans la région de Shangi au Nord-Kivu.
C’est ce que l’on peut lire dans un communiqué de presse
Le communiqué de presse du Conseil de sécurité a été publié ce mercredi 25 mai par la Présidente du Conseil, Linda Thomas-Greenfield (États-Unis).
Ils ont souligné que les attaques délibérées visant les soldats de la paix peuvent constituer des crimes de guerre au regard du droit international. Ils ont appelé les autorités congolaises à enquêter rapidement sur ces attaques et à traduire les auteurs en justice, et à tenir le pays fournisseur de contingents concerné informé des progrès.
Le conseil de sécurité s’est dit préoccupé par l’augmentation des activités des groupes armés dans l’Est de la République démocratique du Congo.
« Les membres du Conseil de sécurité ont réitéré leur condamnation de tous les groupes armés opérant dans le pays, y compris le M23, la Coopérative pour le développement du Congo (CODECO), les Forces démocratiques alliées (ADF), les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et plusieurs autres et groupes armés étrangers. Ils ont appelé tous les acteurs à mettre fin à la violence et à leurs violations et abus des droits humains internationaux et du droit international humanitaire », indique le communiqué.
Le Conseil de sécurité de l’ONU appelle tous les groupes armés à participer sans condition au processus politique de Nairobi.
« Les membres du Conseil de sécurité se sont félicités de l’engagement des signataires de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération à faire face à la menace que représentent tous les groupes armés opérant dans l’est de la République démocratique du Congo. Ils ont appelé tous les groupes armés opérant dans l’est de la République démocratique du Congo à participer sans condition au processus politique initié par le conclave régional des chefs d’État sur la République démocratique du Congo à Nairobi, au Kenya, et les groupes armés éligibles à déposer les armes », poursuit le document.
Les membres du Conseil de sécurité se sont dits préoccupés par la situation humanitaire actuelle dans l’est de la République démocratique du Congo, marquée par une augmentation significative du nombre de personnes ayant besoin de protection et d’assistance humanitaire. Ils ont appelé le gouvernement de la République démocratique du Congo à s’attaquer aux facteurs sous-jacents de la situation humanitaire actuelle et les partenaires à intensifier leur soutien au gouvernement de la République démocratique du Congo pour relever ces défis.
Les membres du Conseil de sécurité ont souligné qu’il importait que la MONUSCO dispose des capacités nécessaires pour s’acquitter de son mandat et promouvoir, notamment en prenant des mesures supplémentaires, le cas échéant, la sûreté et la sécurité des soldats de la paix des Nations Unies et de ses opérations, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Ils ont souligné que la responsabilité première de la sûreté et de la sécurité du personnel et des biens des Nations Unies incombe aux États hôtes et ont souligné l’importance des engagements et des communications entre la MONUSCO et le Gouvernement congolais.
Les membres du Conseil de sécurité ont reconnu les efforts déployés par les FARDC, notamment avec l’appui de la MONUSCO, pour faire face à la menace posée par les groupes armés en République démocratique du Congo. Ils ont réitéré leur plein soutien à l’action stabilisatrice de la MONUSCO et ont exprimé leur profonde gratitude aux pays fournisseurs de troupes et de police à la MONUSCO.
Depuis le dimanche jusqu’à aujourd’hui mercredi 25 mai, les rebelles M23 ont lancé des attaques simultanées contre des positions des FARDC, à Kibumba, territoire de Nyiragongo et autour de Tchanzu, Runyoni et Kanombe, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Jusqu’à présent la situation est toujours hors contrôle et la population se déplace en masse vers Munigi et Goma.
Bishop Mfundu