RDC : Le Front Citoyen 2016 déjà en crise : La guerre de leadership est lancée

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Selon certaines sources proches de cette énième plate-forme de l’opposition, deux acteurs politiques, et non les moindres, seraient en froid l’un vis-à-vis de l’autre. Il s’agit, pour les citer, de Vital Kamerhe, président de l’UNC et de Moïse Katumbi. Raison ? Le premier s’opposerait catégoriquement à l’organisation des primaires au sein de l’opposition afin de dénicher une candidature unique qui devrait être présentée à la présidentielle de novembre prochain.

Moïse Katumbi évoque des primaires à l’opposition

Invité du journal Afrique sur France 24 mercredi 13 janvier, l’ex-gouverneur du Katanga Moïse Katumbi a évoqué l’éventualité de l’organisation des primaires au sein de l’opposition congolaise en prévision de la prochaine élection présidentielle qui doit être organisée avant l fin de ‘année. L’ancien cadre du PPRD qui a récemment rejoint les rangs de l’opposition affirme que des pourparlers sont en cours pour désigner un candidat unique de l’opposition pour la présidentielle.

“Je suis en tram de voir toute l’opposition pour avoir un candidat unique. Nous sommes en pourparlers. Il y a une stratégie que nous sommes en train de mettre en place pour avoir un candidat unique, peut-être aller aux primaires pour choisir notre candidat », a déclaré Moïse Katumbi.

Au sujet de cette présidentielle, l’ex-gouverneur appelle à une alternance. L’actuel chef de l’Etat congolais achève son deuxième et dernier mandat en décembre prochain. Mais certains opposants le soupçonnent de vouloir rester au pouvoir au-delà de son mandat.

Katumbi estime que le mandat de Joseph Kabila ne doit pas aller au- delà de 2016.” Il ne doit pas aller au-delà de 2016 parce que nous voulons avoir la première alternance. Nous voulons aussi écrire l’histoire de la République Démocratique du Congo. Nous allons aussi demander parfois à la population de faire des marches pacifiques pour demander à ce que nous puissions avoir l’alternance en 2016 », fait-il savoir.

Au sujet du dialogue politique annoncé par le chef de l’Etat congolais pour discuter des prochaines élections en RDC, il estime que c’est” une trahison “.

« Le dialogue c’est une trahison, c’est une distraction aussi. Ce que je crois le plus important pour nous, [c’est] respecter le délai constitutionnel et sortir le plus vite possible un calendrier [électoral], pour éviter le chaos dans notre pays souligne Moïse Katumbi.

La proposition des primaires divise l’opposition politique

Pour José Makila, refuser la proposition de Moïse Katumbi pour l’organisation des primaires pour un candidat commun de l’opposition, C’est jouer la carte du pouvoir et de sa majorité. Une occasion pour l’opposant Makila, élu de l’Equateur, de féliciter Moïse Katumbi pour son courage exceptionnel d’avoir dit tout haut beaucoup d’opposants disent tout bas. Et l’honorable Makila à enchérir qu’à 6 mois de la convocation de la présidentielle, il est plus que temps de, faire diligence de matérialiser la suggestion Katumbi.

De son côté, Franck Diongo va dans le même sens en saluant la proposition de Katumbi. Diongo en appelle ainsi toutes les plateformes de l’opposition à sauter sur l’occasion et à se réunir en vue de créer un Comité pour la mise en place d’un code électoral pouvant conduire à ces primaires. Franck Diongo qui se réfère aux erreurs du passé où l’opposition se présenter à la présidentielle en ordre dispersé trouve louable l’idée de Moïse Katumbi.

Malheureusement, cette proposition ne fait pas l’unanimité. Si beaucoup d’opposants se taisent encore et se demandent comment seraient organisées ses élections et avec quel corps électoral ! Vital Kamerhe serait déjà passé à la parole. Il est opposé à cette proposition qui est susceptible de favoriser la corruption parmi les dirigeants des partis de l’opposition.

Certaines voix, qui se taisent encore, ne comprennent pas pourquoi on veut lancer cette guerre qui appartient à un autre âge. A l’Udps notamment, on pense qu’il faut absolument revenir au scrutin à deux tours pour bien départager tous les dirigeants des partis politiques.

En effet, avec le système à deux tours, on donne la chance à tout le monde d se faire évaluer sur l’espace politique’ congolais. Cela veut dire que tous ceux qui ont la prétention d’accéder à la magistrature suprême de la RD Congo peuvent se mesurer au premier tour en présentant leur candidature au peuple. Et c’est ce dernier à qui reviendra le dernier mot en choisissant dans le lot les candidats qui sortiront des urnes publiques. Ce sera certainement un candidat de l’opposition et de la majorité au pouvoir.

C’est à ce moment-là seulement qu’on peut parler d’une véritable candidature unique qui peut valablement être soutenue et prétendre combattre la majorité actuelle au pouvoir. Procéder autrement constituerait à créer une voie vers des frustrations politiques de tout genre.

Par Claude Nyembwe Mutoka

Un article de la Reference Plus

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