*Le G7 a tenu un point de presse, dans la journée de mercredi 20 janvier, à son siège de Kinshasa pour apporter tout son soutien à son Président en exercice, le Député Charles Mwando Nsimba, empêché pour des raisons politiques, selon les affirmations de Pierre Lumbi, par les autorités provinciales du Haut-Katanga de prendre l’avion à destination de Kalemie et Moba. En guise de protestation, les Groupes parlementaires du G7 ont pris la décision de saisir le Bureau de l’Assemblée nationale et, si nécessaire, les instances parlementaires internationales.
C’est une affaire qui fait grand bruit à Lubumbashi et Kinshasa, les deux grandes villes de la RDC. Le Patriarche katangais Charles Mwando Nsimba, le Président en exercice du G7, n’a pas pu prendre l’avion pour se rendre, comme il le souhaitait, à Kalemie, une ville du Nord-Katanga. Aux journalistes invités au point de presse, Pierre Lumbi, Président ad intérim de ce regroupement politique de l’opposition, a donné quelques détails sur les circonstances de ce couac. Ainsi, on a appris que les Services de sécurité affectés à l’aéroport de Lubumbashi ont interdit aux collaborateurs du Président en exercice du G7 de monter à bord de l’avion. Ils ont, par la suite, signifié à Mwando Nsimba, lui-même, qui avait déjà pris place, de descendre de l’avion. Il semble que le Commissaire spécial de la nouvelle province du Haut-Katanga, Félicien Katanga, a justifié cette interdiction de voyager par une situation d’urgence de sécurité. Pour le G7, cet incident n’est pas un acte isolé, ni relevant d’un excès de zèle d’un agent de sécurité. Pierre Lumbi croit savoir que l’ordre devrait avoir été donné d’en haut. Il se demande comment des agents de sécurité peuvent prendre, d’eux-mêmes, l’initiative d’interpeller un Député national qui a été Vice-président du Bureau de l’Assemblée nationale et Ministre de la Défense. Car, affirme-t-il, les Députés nationaux ont le droit de circuler sans restriction ni entrave à l’intérieur du territoire national et d’en sortir. Qui plus est, Charles Mwando Nsimba ne fait l’objet des poursuites judiciaires. Pour parer au pire, le G7 demande au Président de la République et au Gouvernement de faire cesser les excès de tous les services d’ordre. Les dirigeants du G7 attirent l’attention de la Communauté internationale notamment, de l’ONU, l’Union Africaine et la SADC, ainsi que les partenaires de la RDC.
A la conférence de presse hebdomadaire de la Monusco, le mercredi 20 janvier, une allusion directe a été faite à la restriction des libertés fondamentales dont celles de manifester, garanties par la Constitution de la République et différents instruments juridiques internationaux. Le Monsieur Droits de l’Homme de la Monusco parlait de l’interdiction de manifester qui a frappé, mardi 19 janvier courant, les opposants qui voulaient commémorer les victimes des manifestations du 19 au 23 janvier 2015 contre un projet de loi électorale jugée par l’Opposition comme pro-glissement. La Monusco a invité les forces de l’ordre à faire preuve d’équilibre entre la nécessité du maintien de l’ordre public et le respect des droits pour la population de manifester pacifiquement et publiquement.
Un article de La Prospérité