RDC : L’Eglise catholique prend la CENI à contre-pied sur toute la ligne

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L’Eglise catholique a recommandé à la commission  électorale nationale indépendante d’apurer d’abord les arriérés électoraux avant d’envisager d’organiser les élections locales, municipales et urbaines.

Une position qui conforte la thèse défendue par l’opposition qui a toujours exigé la tenue en priorité des élections provinciales pour résoudre le problème de l’illégitimité de l’actuel sénat et des assemblées provinciales aujourd’hui hors délai constitutionnel.

Les évêques pensent que cette démarche est le gage de l’assise de la démocratie et du renforcement de la cohésion nationale, a indiqué l’abbé Léonard Santedi, le secrétaire général de la conférence épiscopale nationale du Congo. Les prélats catholiques estiment que les élections provinciales peuvent se tenir au premier trimestre 2015 afin de mettre en place les institutions légitimes. Au sujet des opérations de fiabilisation du fichier électoral en cours et la stabilisation des cartographies opérationnelles, ils exigent la transparence et le consensus afin de rassurer l’ensemble du peuple congolais. Pour les évêques catholiques, l’hypothèse des élections des conseillers urbains, des bourgmestres, des chefs de secteurs, des maires et députés provinciaux au suffrage indirect est de nature à compromettre le processus de consolidation de la jeune démocratie congolaise.

” Avec cette hypothèse, le souverain primaire se verrait ainsi mis en marge du processus de désignation de ses gouvernants et de son droit de participer directement à la vie publique. Le suffrage indirect nourrit la crainte de manipulation et de corruption des électeurs”, a assuré l’abbé Léonard Santedi. Ainsi, les évêques demandent avec empressement que les élections au niveau provincial tout comme les élections municipales, urbaines et locales se déroulent au suffrage universel direct, afin de promouvoir, selon eux, la démocratie à la base pour renforcer le contrôle du peuple sur ses représentants.

Au regard du coût très élevé de ces scrutins, l’Eglise catholique pense qu’il est avantageux de coupler les élections provinciales et locales. Ainsi, il a été demandé au gouvernement de prévoir dans le budget les dépenses inhérentes à ces élections avant de compter sur l’appui financier de ses partenaires traditionnels, a souligné le secrétaire général de la Cenco. A la Monusco comme à l’ensemble de la communauté internationale, les évêques attendent un appui financier et logistique nécessaire pour assurer la bonne tenue des prochaines élections.

(Source: 7sur7)

 

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