
Le bilan ne fait que s’alourdir à l’est de la RDC après le naufrage sur le lac Albert d’un bateau transportant des réfugiés congolais en provenance du camp ougandais de Tchangwali. A la date du mercredi 26 mars, le bilan s’élevait à 113 morts et 47 disparus.
Pour une énième fois donc les eaux de la RDC ont avalé des âmes. Ce qui les places comme l’une des plus meurtrière du monde. Rien qu’en 2009, plus de 2000 personnes ont péri dans les lacs et rivières du plus grand pays d’Afrique centrale.
Entre 2008 et 2011, 153 naufrages sur les eaux navigables ont fait 4477 victimes et selon le ministre de transport et voies de communications, Justin Kalumba, 100 personnes se noient chaque mois sur les voies navigables de la RDC.
Ces désastres se sont continuellement produits depuis plusieurs années et affectent toutes les provinces du pays :
Le 28 juillet 2010, un naufrage sur une rivière du Bandundu avait fait au moins 140 morts. En septembre de la même année, 20 personnes avait péri et 60 étaient porté disparu après le heurt de leur pirogue contre le tronc d’un arbre et son chavirement sur la rivière Ruki à Bandaka, au nord du pays.
Plus récemment, le 22 mars dernier, deux joueuses de l’équipe nationale de handball se sont noyées quand leur pirogue mécanisée a chaviré sur le fleuve Congo alors qu’elles se rendaient au Congo Brazza voisin.
En premier examen de ces accidents on s’aperçoit très rapidement que dans la plupart des cas, la première cause en est le surchargement. Les armateurs empilent les passagers et cargo comme des sardines dans une boîte de conserve pour se faire plus d’argent.
Aussi, la vétusté de ces bateaux et ferries ainsi que le manque d’expériences ou d’une formation adéquate de la part des navigants y sont pour beaucoup dans ces tragédies.
Les autorités ont aussi une part de responsabilité; Quoi de plus surprenant que d’apprendre que la plupart des ces eaux ne sont pas balisé ou que très peu de travaux de dragage y sont effectués, ou encore qu’elles souffrent d’une carence de signalisation alors que les voies maritime sont cruciales dans ce pays où les infrastructures routières sont presque inexistantes.
Mieux vaut tard que jamais dit-on, les autorités du pays ont fini par se ressaisir et prendre des mesures draconienne pour stopper ce carnage et restaurer la fiabilité dans ces voies fluviales.
Ce n’est qu’en décembre 2012 que le gouvernement avaient suspendu plus de 500 navigants pour non possession de documents testifiant l’acquisition d’une formation adéquates. Des agents avaient été dépêchés pour le recyclage du personnel naviguant et l’inspection des infrastructures portuaires.
La semaine passé, deux jours avant le naufrage des réfugiés au Kivu, le gouvernement avait lancé l’opération “port obligatoire des gilets de sauvetage”, rendant le port des gilets de sauvetage obligatoire.
Mais dans un secteur où la corruption bat son plein, c’est très peu probable que ces mesures seront appliquées ou même implimentés par des agents avide d’argent.
Erick Bukula.
Voice Of Congo
sabotages, pour éviter que les congolais rentrent en majorités pour récupérer leurs terres