RDC : Les Kinois opprimés à Brazzaville vivent un autre calvaire à Kinshasa.

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Les chiffres officiels sont à l’échelle de 30 000 et plusieurs autres observateurs indépendants et ONG donnent chacun une estimation similaire du nombre totale de RD Congolais brutalement et indignement refoulés du pays situé à l’autre rive du majestueux fleuve Congo.

Quoi qu’il en soit donc, le nombre des rescapés de l’opération “Mbata ya Mokolo” est définitivenement dans l’ordre des dizaines de milliers. Plusieurs milliers de sinistrés qui doivent donc être abrités et réinsérés dans la société congolaise.

Cela dit, une grande majorité d’entre eux n’ont plus de famille pour les accuellir en RDC; Que ce soit dans la capitale Kinshasa ou dans l’arrière pays. Ce qui rend le défit plus grand pour les autorités du pays.

Pour solution, le gouvernement a aménagé le stade Cardinal Malula (ex-24 Novembre) pour servir de site de transit ou résidence temporaire pour ces populations qui ont perdu toutes leurs possessions càd maisons, menages, petits commerces, vêtements et voir même dignité et virginité dans la foulée des bavures commises par les agents de l’ordre assignés à l’opération et aussi par les populations civiles de Brazzaville et Pointe Noire.

Seulement voila; les conditions hygiéniques au stade apportent plus des problèmes que des solutions. Pour commencer, les toilettes sont bouchées et par conséquent les sinistres doivent faire recours à des techniques peu dignes pour répondre à l’appel de la nature.

Techniques humiliantes en effet comme l’usage des sachets et égouts pour faire le grand besoin ou encore l’utilisation des caniveaux pour leurs petits besoins.

Les 5 installations sanitaires qui ont été mises en place par le gouvernement de la ville-province de Kinshasa selon son ministre provinciale de l’intérieur Emmanuel Akweti, ne sont très probablement pas suffisantes vu le nombre élevé d’utilisateurs.

Le nombre des refoulés est en effet si grand que le stade est plein à craquer et certains d’entre eux ont même préféré se réfugier dans l’enceinte de la maison communale de Kinshasa, commune dans laquelle se situe le stade en question.

Une crise sanitaire et humanitaire devient donc imminente et les 30 volontaires de la Croix-rouge présents sur place ne peuvent évidemment rien n’y changer, une fois de plus en raison du nombre élevé des victimes.

Et pourtant les vagues des expatriés ne cessent d’arriver sur la rive Kinoise du fleuve Congo et tous les éfforts engagés jusque là par le gouvernement de la RDC pour obtenir une suspension des déportations se sont voués à l’échec. Des efforts qui dorénavant devront prendre des allures beaucoup plus contraignantes ou répressives.

Un avis que ne partage pourtant pas le gouvernement central comme le révèle cet extrait du communiqué de la primature publié la semaine passée.

“Elle(l’opinion publique) doit savoir que nous ne croisons pas les bras;…Nous faisons tout pour que pareil traitement s’arrête…La gestion des Etats se fait selon les règles. Nous ne sommes pas sur un ring de boxe, où on donne un coup, on reçoit un coup. Il y a des règles et mécanismes de protestation; nous le faisons avec force et fermeté. Faites-nous confiance”.

Et pourtant, comme se plaint un rescapé, l’opération “Mbata ya Mokolo” a bel et bien des fins xénophobes. Il dit : “On ne tenait pas compte des papiers. Si tu es seulement Zaïrois (Congolais de la RDC), on te prend”.

Erick Bukula

Voice Of Congo

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