RDC : Les pétroliers augmentent le prix du carburant suite à la crise au Proche-Orient.

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Une station de carburant à Kinshasa.

 

Pendant que tout le monde attendait une communication officielle du Gouvernement de la République démocratique du Congo pour annoncer la hausse des prix du carburant à la pompe, les Congolais ont été désagréablement surpris par les pétroliers producteurs qui ont pris tout le monde de court au soir du jeudi 10 juillet, en augmentant les prix de l’essence par 50 Francs congolais le litre pour l’essence.

Contacté, les pétroliers producteurs ont cité comme éléments déclencheurs de cette hausse, le contexte international dominé par un nouveau cycle de violences, qui s’est emparé du Proche-Orient depuis début juin, qui est monté d’un cran depuis trois jours avec le déclenchement de bombardements israéliens sur les territoires palestiniens de Gaza et le lancement d’une centaine de roquettes contre Israël par le Hamas et le Jihad islamique.

Ces tensions avivent les craintes de perturbations de la production ou d’acheminement de brut dans une région clef pour le marché énergétique mondial.

En outre, un certain scepticisme persiste sur la fin de la crise pétrolière en Libye, annoncée la semaine dernière, où la prod

uction et les exportations étaient sérieusement altérées par des rebelles autonomistes depuis près d’un an.

Du côté du gouvernement, un conseiller au ministère de l’Economie et Commerce a reconnu qu’en principe, le Gouvernement devait procéder à la hausse des prix du carburant. Toutefois, cette hausse était conditionnée à l’autorisation du Premier ministre. Et d’ajouter qu’en réalité, les prix du carburant en Rd Congo sont en deçà de ce qu’ils devaient être, lorsqu’on sait que le Gouvernement de la République subventionne le carburant.

Ceci veut dire qu’il y a une partie du prix du carburant qui est pris en charge par le Gouvernement. Un Gouvernement qui sait comment le prix du carburant peut impacter positivement ou négativement sur les prix des biens et services sur le marché.

Toutefois, cette hausse vient un peu contredire les conclusions de la vingt-septième réunion de l’exercice 2014 consacrée au suivi de la situation économique et financière du pays présidée par le Premier ministre lundi 7 juillet 2014, et qui a constaté qu’au 03 juillet 2014, les cours de baril du pétrole ont encore baissé sur les deux marchés de Londres et de New York, se situant respectivement à 111,01 USD (-1,9%) et 104,10 USD (-1,56%).

Mais déjà, la population craint que cette hausse ne se répercute sur le transport en commun, dans un contexte de rareté ou de disparition des petites coupures, notamment celles de 100 Fc et de 50 FC.

Les taximen qui achètent déjà ces coupures auprès des revendeurs n’auront d’autres choix que de revoir le prix du ticket à la hausse. Et ce, au grand désavantage des clients qui n’ont pas à la même occasion enregistré un quelconque changement de leur pouvoir d’achat.

Cela dit, les prix du pétrole coté à New York ont rebondi jeudi après neuf séances de baisse d’affilée, ragaillardis par un rebond technique après des pertes estimées excessives, dans un contexte de tensions géopolitiques persistantes au Moyen-Orient.

Les cours se dirigeaient dans la matinée vers une dixième séance de baisse de suite, un record sur le Nymex depuis 1983.

Il sied de souligner que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) prévoit, dans un rapport publié hier jeudi, que la demande mondiale de brut devrait croitre légèrement plus rapidement en 2015, notamment grâce à l’amélioration de la situation économique dans les pays de l’OCDE (le cartel, qui pompe environ un tiers du brut mondial).

Cette croissance est supérieure à celle attendue en 2014.

Un article de l’Avenir

Édité pour The Voice of Congo par Erick Bukula

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