RDC : L’UDPS ira au dialogue avec KABILA !

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Tshisekedi-Kabila (1)

Au nom d’Etienne Tshisekedi, le porte-parole de l’UDPS, Bruno Tshibala, a fait une mise au point en rapport avec le prochain dialogue politique. Il soutient que l’UDPS ira à ce dialogue, pour résoudre le contentieux électoral de 2011 et préparer les élections générales de 2015-2016. Par ailleurs, Bruno Tshibala renvoie aux études, les opposants qui ne trouvent plus d’opportunité de dialoguer avec le pouvoir.

Depuis la confirmation de la tenue du dialogue par le Président de la République, la Majorité observe un silence-radio, l’Opposition se déchire. Hier mardi 19 mai 2015, l’UDPS a voulu administrer une leçon au groupe de Fatima, allusion faite, ici, aux opposants qui se sont réunis, le lundi 18 mai, pour rejeter l’offre de dialogue du Chef de l’Etat. L’UDPS n’approuve pas ce comportement qui n’honore pas les politiciens congolais. Surtout que, d’après Bruno Tshibala, ces contradictions proviennent des opposants qui avaient participé activement aux Concertations nationales de 2013. Ce n’est pas pour la première fois que Bruno Tshibala s’illustre dans une rhétorique aussi violente vis-à-vis d’autres opposants.

En janvier, pendant que les manifestants, hostiles à la nouvelle loi électorale, étaient aux prises avec les forces de l’ordre, dans les rues de Kinshasa, Bruno Tshibala faisait publier un communiqué pour demander aux militants de l’UDPS de se désolidariser du mouvement. Il y a peu, depuis Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu où il tenait un meeting, Félix Tshisekedi, le fils du Vieux, annonçait que l’UDPS participerait sans conditions aux élections provinciales et locales. Si discussion, il devrait y avoir, Félix Tshisekedi l’envisageait pour la présidentielle.

Les points de divergence

Avant la dernière prise de position radicale du Groupe de Fatima, les politiciens se divisaient sur les termes de référence et le format du dialogue. Certains, comme l’ancien Vice-Président de la République, Z’Ahidi Arthur Ngoma, ont circonscrit le dialogue aux seules questions électorales dans le respect des délais constitutionnels. Les détenteurs de cette thèse s’appuient sur les dispositions de la Résolution 2211 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, notamment, les paragraphes 19 et 20 qui sont très explicites quant au contenu du dialogue entre le Gouvernement, les opposants et les autres acteurs impliqués dans l’organisation des élections. La Résolution recommandait de privilégier la présidentielle et les législatives nationales. Les discussions, proprement dites, devaient porter sur les modalités de constitution du fichier électoral, ainsi que le financement des élections. La 2211 désignait la personne devant présider le dialogue. La mission de bons offices revenait au représentant du Secrétaire Général de l’ONU.

Dans l’entendement de l’UDPS, le dialogue à venir mettra face-à-face Etienne Tshisekedi et le Président Joseph Kabila en vue d’aboutir à la réconciliation, la démocratie et à la tenue des élections libres, transparentes, crédibles et apaisées. Le Groupe de Fatima, qui comprend, entre autres, Vital Kamerhe, Jean-Lucien Bussa, Ingele Ifoto, Matthieu Kalele ka-Bila, Martin Mukonkole, Alain Mbaya, Lisanga Bonganga, Delly Sessanga et Jean-Claude Vuemba, redoute l’institution d’une nouvelle transition politique, par conséquent, le dépassement des délais constitutionnels. Un avis partagé par le MLC de Jean-Pierre Bemba. L’UDPS tente de rassurer qu’elle ne cautionnera pas une seule minute de glissement des mandats. Vital Kamerhe, avec son UNC, mettait Tshisekedi en garde dans sa volonté de récupération de l’impérium. Le risque de se faire rouler dans la farine était trop grand, disait Kamerhe.

Y a-t-il une alternative au dialogue ?

C’est la question qui mérite d’être posée. Selon le Groupe de Fatima qui juge inopportun le dialogue, les principales revendications au sujet de l’inversion du calendrier électoral peuvent trouver une réponse au niveau de la CENI. Mais, la Centrale électorale se présente comme un organe technique. Elle défend les opérations électorales en cours. Dans moins d’une semaine, le 25 mai, la CENI va mettre fin à la réception des candidatures aux élections provinciales. La moisson est toutefois maigre. D’autres étapes sont prévues. Quoi qu’il en soit, le dialogue reste, du moins pour le moment, la voie indiquée pour détendre le climat politique en RDC. Il reste à en définir les contours.

Un article de La Prosperite

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