Six rotations ont été organisées le samedi 26 avril au Beach Ngobila avec près de 1.500 retournés.
* Et par crainte des représailles, près de 500 étudiants congolais de Brazza ont regagné volontairement leur pays.
La série des expulsions des Rd-congolais vivant à Brazzaville n’est pas encore arrivée à son terme.
Raison pour laquelle le Premier ministre Augustin Matata Ponyo a effectué le déplacement au Beach Ngobila, le samedi 26 avril dernier, pour se faire une idée exacte du retour de ses compatriotes et s’imprégner du fonctionnement de service commis à l’accueil des refoulés congolais.
Pour la seule journée du samedi 26 avril, six rotations ont été organisées, rapatriant près de 1500 rd-Congolais. Ces derniers regrettent de laisser derrière eux, plusieurs biens accumulés pendant des années. Ils n’ont pas de choix, ont-ils dit, face aux traitements inhumains et dégradants qu’ils subissent de l’autre rive du fleuve Congo.
Cette descente du Premier ministre fait suite à une réunion de la cellule de crise qu’il a présidée le même samedi matin, et au cours de laquelle certaines dispositions ont été prises.
Faisant le point de cette réunion, Richard Muyej, ministre de l’Intérieur déclare : ” nous venons d’animer la réunion de cellule de crise. Comme vous le savez depuis un certain temps, nos compatriotes viennent nombreux de Brazzaville. Ils ne viennent pas parce qu’ils le veulent mais parce qu’ils ont été expulsés et d’autres parce qu’ils ont décidé de quitter, pour retrouver leur société ou leur site d’origine. Mais, il est aussi important que nous puissions réfléchir sur la suite. Il y a des actions diplomatiques qui ont été menées, il y a des contacts au niveau des maires de la ville de Kinshasa et de Brazzaville. Nous ne croisons pas les bras parce que nous sommes totalement affectés par ce qui se passe.”
Le chef du Gouvernement a également inspecté le stade Cardinal Malula, ex-24 Novembre, qui sert désormais de site de transit aux Congolais qui regagnent leur patrie. Ici, des bus de Transco sont disponibilisés pour acheminer les expulsés dans leurs communes respectives. Ceux des provinces regagneront aussi leurs familles par des moyens de transport à charge du Gouvernement.
PLUS DE 500 ETUDIANTS CONGOLAIS ONT REGAGNE BRAZZAVILLE
Par crainte des représailles, plus de 500 étudiants Congolais(Brazzaville) ont traversé volontairement le pool Malebo le samedi matin au Beach Ngobila. C’était en présence du ministre Richard Muyej, qui a, par la suite, présidé une réunion de la cellule de crise, aux côtés de son collègue des Transports, Justin Kalumba, du vice-ministre des Affaires étrangères, Celestin Tunda, du gouverneur de la ville de Kinshasa, ainsi que des responsables des services de sécurité. Des mesures d’encadrement ont été prises au cours de cette réunion, en faveur des Congolais de Brazzaville.
D’après les responsables de la Direction générale des migrations, ces étudiants sont pour la plupart des sans papiers qui poursuivaient tranquillement leurs études en RDC. Richard Muyej a trouvé cette “hospitalité débordante”. “Plus de 500 étudiants sans visas, c’est trop”, a-t-il martelé. Alors que nos compatriotes sont chassés de l’autre côté de rive, en violation des droits de l’homme. Ces étudiants du Congo/Brazza ont transité par le stade Cardinal Malula pour des opérations d’identification supervisées par le ministre Muyej, lui-même.
A leur entrée dans le bateau pour Brazzaville, ces étudiants ont demandé aux autorités des deux pays de ” régler leurs problèmes politiques “. ” Réglez vos problèmes politiques, nous nous reviendrons pour les études, même demain ou après demain “, ont-ils affirmé. Mais en attendant, ils n’ont pas de choix, disent-ils, craignant la vengeance de la part des Congolais de Kinshasa, qui pourraient être solidaires avec leurs compatriotes refoulés dans des conditions inhumaines de Brazzaville.
La police de Brazzaville mène depuis plus de deux semaines l’opération “Mbata ya mukolo” pour arrêter et expulser des étrangers présumés criminels. Plus d’un millier de ressortissants de la RDC ont été refoulés dans des conditions peu commodes dans le cadre de cette opération. Certains Kinois arrivés à Kinshasa déplorent des cas de viol et autres exactions dont ils ont été victimes.
MOLINA
Source : Forum des AS