RDC : Mende accuse les évêques de violer la constitution.

1

Abbe

Quand le gouvernement ou encore la commission électorale de la RDC ont  pensé à apporter des modifications à la constitution du pays, ils ne s’attendaient sûrement pas à ce que l’Église aussi s’y oppose si farouchement.

Ce qui explique la fustigation faite par le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, au discours des évêques de la Cenco (Conférence épiscopale nationale du Congo) rendu public le mardi 01 juillet dernier.

Mr Mende a accusé les évêques de prêter au gouvernement l’intention de vouloir modifier la constitution du pays dans ses articles qui limite les matières non révisables de la constitution dont celles portant sur la durée et le nombre de mandats du président de la République.

Et cela, s’est plaint le ministre Mende, en dépit du fait que le même gouvernement a apporté des clarifications par toutes les voies autorisées que la constitution sera bel et bien respectée dans sa globalité.

Mende a exprimé son indignation d’autant plus que, en ses propres mots, ce procès d’intention est excusable sKil émanait d”une opposition en panne de repères” mais certainement pas quand il provient de ceux qui sont estimés rester “au milieu du village “.

Cela mis de côté, le ministre pense que les prélats essayent d’imposer leur opinions aux élus du peuple en leur demandant de s’abstenir de voter des modifications constitutionnelles car rappelle le ministre : “le mandat des parlementaires n’est pas impératif. C’est (donc) à juste titre que le mandat exercé par ses membres revêt un caractère général, libre et irrévocable”.

Mr Mende va même plus loin en accusant les évêques de violer la constitution “en interdisant ce qu’elle [la constitution] autorise ou en autorisant ce qu’elle [la constitution] interdit”.

Il s’explique : la constitution prévoyant elle-même sa révision, hormis l’article 220, interdire aux Congolais d’user de ce droit revient à violer la constitution.

Dans l’entendement de Mende, considérer une élection au suffrage universel indirect comme “contraire au principe du suffrage universel ” est une grave erreur.

Ironiquement, dans ces déclarations, Lambert Mende emboîte les pas à un autre prélat, en l’occurrence le président de la Ceni (Commission Électorale), l’Abbé Malu Malu qui a lui aussi insisté que l’organisation des scrutins relèvent de la compétence exclusive de la Ceni.

Mende a conclu son allocution en questionnant la légalité et la légitimité de ces déclarations de la Cenco.

Le ministre s’exprimait ainsi au cours d’une conférence de presse animée le jeudi 3 juillet. Il réagissait au discours livré par la Cenco dans le cadre du 51ème Assemblée plénière des Evêques membres de la Cenco et publié à l’occasion du 54ème anniversaire de l’indépendance du Grand Congo.

Erick Bukula

Voice Of Congo

1 COMMENT

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here