La nouvelle dynamique de la société civile NDSCI en sigle, invite le chef de l’Etat Félix Tshisekedi à avoir de la rigueur dans son processus de restauration de l’autorité de l’Etat et de lutte contre la corruption.
Cette structure citoyenne le dit dans une lettre ouverte adressée au président de la république, une lettre qui date de lundi 17 juin 2019 signée par son président national Jean Chrysostome Kijana, et dont une copie a été donnée à Voice Of Congo ce dimanche 23 juin 2019.
La NDSCI rappelle au chef de l’Etat, un engagement qu’il a pris, celui de combattre la corruption « avec détermination et sans complaisance.»
Malgré cet engagement, et 5 mois après son accession à la magistrature suprême, la NDSCI en s’appuyant sur les soupçons de corruptions lors des élections des gouverneurs des provinces, lors des sénatoriales et maintenant avec les invalidations des députés élus, condamne le fait que de nos jours la corruption se fait à ciel ouvert, impliquant même les plus grandes institutions du pays.
« Les magistrats de la plus haute juridiction judiciaire du pays, nous livrent un spectacle humiliant et désolant. C’est une honte pour toute la république. Le peuple voudrait vous voir agir sans complaisance car vous avez le plein pouvoir monsieur le président !» S’exclame la NDSCI dans cette lettre ouverte au président.
« Comment comprendre que les meilleurs élus soient invalidés et remplacés par des candidats moins et mal élus ? Comment comprendre que les élus qui n’avaient même pas de contentieux soient invalidés ? Le monde est-il devenu à l’envers ? » S’interroge cette structure d’appui à la démocratie qui a son siège national à Bukavu dans la province du Sud-Kivu.
Selon elle, il est temps que le chef de l’Etat agisse par des actes concrets, et non par des discours.
« Monsieur le président, pensez-vous vraiment pouvoir déboulonner les mauvaises pratiques avec des simples annonces tapageuses non suivies des sanctions ? Devons-nous parler du changement ou de la continuité ?
Pour rappel suite à ces soupçons de corruption aux élections des sénateurs du 15 mars dernier, Félix Tshisekedi avait suspendu l’installation du sénat pour que des enquêtes soit menées. Le président avait levé la mesure et jusqu’à présent les enquêtes lancées restent sans suite.
Glody Murabazi pour Voice Of Congo, Goma
Contactez la rédaction de Voice Of Congo : 00243 899305732
