RDC: Quatre libérations mais Diomi reste en prison

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Diomi et les prisonniers

Dans un article paru le 4 mai intitulé “Complots politiques en série”, “La Libre Belgique” mentionnait plusieurs cas d’opposants arrêtés sur accusation de “complot” – chaque fois différent – contre le président Kabila depuis la fin 2012. L’un de ces cinq cas touchait des personnes étrangères à la politique, arrêtées le 1er mai en raison de leur parenté avec une ancienne candidate à la Présidence, Me Marie-Thérèse Nlandu, ex-prisonnière d’opinion d’Amnesty International vivant aujourd’hui en Grande-Bretagne.

Quatre de ses parents, habitant sa maison à Kinshasa, avaient été arrêtés sans mandat, le 1er mai, de nuit, après avoir été battus et la maison de Me Nlandu pillée. Ces quatre personnes ont été libérées le 6 mai “du cachot ANR (NdlR : services de renseignement) où ils étaient détenus “au secret”, selon Me Nlandu, qui voit dans ces libérations l’effet de “pressions internationales” exercées sur les autorités. Elle fournit quelques détails sur cette arrestation.

 

Selon la femme politique, qui dit tenir ses informations de voisins, c’est “plus de 200” agents et militaires, sous la supervision de “Kalev, chef de l’ANR“, qui ont réalisé l’opération. Ils n’auraient pas seulement saccagé la maison de Me Nlandu et son époux, Noël Mbala, mais également celle d’une voisine, exigeant de l’argent à ses occupants sous la menace avant d’aller “à l’objectif“, soit la maison Nlandu-Mbala. Là aussi, sous la menace d’armes pointées notamment sur des enfants, les agents auraient exigé de l’argent d’un des neveux du couple, dont l’épouse donnera tout ce qu’elle avait, soit 350 dollars, pour sauver mari et enfants, selon le récit de Me Nlandu. Quelque 150 dollars et des papiers seront saisis dans une autre pièce.

 

Après trois heures de destruction méchante des biens de la maison et de la toiture, l’escadron de la mort s’est retiré à quatre heures du matin”, accuse Marie-Thérèse Nlandu, emmenant les quatre hommes de la maison (trois parents et le gardien), dont l’un a été blessé. “A l’ANR, on leur a dit que c’est pour raison d’enquête qu’ils étaient là, sans autre précision.

 

Ils seront libérés le 6 mai “sans document judiciaire” ni explication. “Curieusement, l’ANR a exigé la présence d’un membre de la famille qui devait signer un document constatant qu’ils étaient en vie”, ajoute l’avocate. Terrorisés, trois des quatre libérés préfèrent aujourd’hui se cacher, de peur d’être à nouveau l’objet de mauvais traitements, a indiqué Me Nlandu à “La Libre Belgique”.

En revanche, dans un autre cas de “complot”, le député et fer de lance de l’opposition Eugène Diomi Ndongala, élu démocrate-chrétien de Kinshasa, reste en prison en dépit d’une seconde ordonnance de la Cour suprême (datée du 3 mai, après celle du 15 avril), exigeant qu’il soit placé en résidence surveillée chez lui.

MFC

Source : lalibre.be

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