Les Evêques de la Conférence Episcopale Nationale du Congo ont repris leurs consultations. Conjugués au passé, le week-end dernier, par des ténors de la MP et divers autres acteurs, dès le lundi 5 décembre, les princes de l’Eglise Catholique ont, de nouveau, reçu l’insistante demande du Président Joseph Kabila afin qu’ils poursuivent, absolument, la quête d’un compromis politique consensuel pour résoudre l’impasse au pays. A cet effet, hier, mardi 6 décembre 2016, ils ont vivement échangé avec le lider maximo, pour le compte du Rassemblement. Peu après, c’est avec le Front pour le Respect de la Constitution que les consultations ont continué. Divers autres formations ont de même été aperçus au centre interdiocésain. D’où, semble-t-il que la CENCO redouble d’ardeur. D’après des sources concordantes, sous peu, la CENCO devra appeler à des discussions directes.
La rencontre du mardi a eu lieu dans l’après-midi au Centre interdiocésain situé à Gombe, à quelques pas de la Banque Centrale du Congo. Lors de ce déplacement inédit, le Sphinx de Limete s’était fait accompagné par Me Peter Kazadi, son conseiller juridique ; Jean-Marc Kabund, le Secrétaire Général de l’UDPS et de l’Abbé Gilbert Kankonde. Durant le tête-à-tête Tshisekedi-CENCO, les discussions auraient porté sur le cahier des charges du Rassemblement pour sortir la RDC de la crise politico-électorale qui couve et, par ailleurs, promet bien de choses le 19 décembre et au-delà.
La rencontre du lundi 5 décembre entre Marcel Utembi et sa suite d’avec le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, auraient, de même, été à l’ordre du jour.
La CENCO cristallise les espoirs
La Conférence Episcopale Nationale du Congo cristallise les espoirs sur la possibilité de trouver, réellement, un Accord Politique inclusif et consensuel au sein de la classe politique pour éviter le chaos en République Démocratique du Congo. Le plus tôt serait le mieux. Et, par tôt, du Vatican à New York, en passant par Paris, Bruxelles et Kinshasa, cela veut dire avant l’expiration, ce 19 décembre, du mandat du Président de la République. Car, le consensus dégagé à la Cité de l’Union Africaine n’a pas, aux avis croisés, résolu la crise au Congo-Kinshasa. Hier, à l’ONU, le Conseil de Sécurité a insisté sur cet aspect de chose, en appelant les parties au conflit en RDC à s’entendre pour le bien supérieur de la Nation. Maman Sambo Sidikou, le patron de la Monusco, a relayé cet appel. «Un tel rapprochement pourrait contribuer à la prévention de la violence le 19 décembre et contribuer à permettre un processus de transition pacifique nécessaire pour un processus électoral crédible», a-t-il déclaré. La Conférence Episcopale Nationale du Congo qui a reçu les appuis de quasiment toutes les parties à l’interne et ceux de toutes les organisations régionales ainsi qu’internationales se trouve, à présent, au centre du jeu politique. Cristallisant tous les espoirs, les évêques catholiques multiplient des efforts pour réussir leur lourde mission. Le vendredi 2 décembre 2016, lors d’une mise au point, la CENCO avait, avec assurance, estimé qu’il était toujours possible de trouver un juste milieu entre l’Accord du dialogue d’avec les vues du Rassemblement. Pour y arriver, selon cette organisation des pères de l’Eglise Catholique, il faudrait que les politiques puissent manifester, par un sursaut patriotique, un minimum de bonne volonté pour éviter à la République le pire.
Danny Ngubaa
Avec La Prospérité
