RDC: Répondant à Human Rights Watch : Muyej annonce opération ‘‘Likofi 3’’ !

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Richard-Muyej

Réponse du berger à la bergère, le Ministre de l’Intérieur est monté au créneau pour fustiger les insuffisances contenues dans le rapport de l’Ong Human Rights  Watch sur l’opération Likofi conduite dernièrement par la Police Nationale Congolaise contre les bandes de  jeunes dits Kuluna, mieux connus pour des actes de  terreur à Kinshasa.  Richard Muyej refuse de comprendre que le rapport de l’Ong britannique ne fasse aucune allusion aux victimes des Kuluna. Depuis son cabinet de travail, hier mercredi 19 novembre, le Ministre de l’Intérieur crie au complot et annonce Likofi 3.

Des moyens matériels, logistiques et financiers sont mobilisés pour permettre à la Police de démarrer, d’ici peu, la troisième phase de l’opération Likofi dans l’objectif de traquer les bandits qui terrorisent la population de Kinshasa. L’opération vaut la peine, en cette période des préparatifs des fêtes de fin d’année 2014 et de nouvel an 2015. Période au cours de laquelle l’on observe une montée du gangstérisme urbain à Kinshasa. Mais, si les journalistes étaient convoqués hier mercredi 19 au ministère de l’Intérieur, c’est avant tout pour une mise au point officielle sur le tout dernier rapport de l’Ong Human Rights Watch sur l’opération Likofi, publié le lundi 17 novembre dernier. Un rapport visiblement accablant. Selon le ministre de l’Intérieur, Human Rights Watch n’a pas apporté de nouvelles preuves des prétendues exécutions sommaires et disparitions forcées. Pas plus que ne l’avait fait, le 15 octobre dernier, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme. Ce qui avait, d’ailleurs, valu à son Directeur Scott Campbell,  l’expulsion du territoire congolais. Pour documenter son rapport, Human Rights Watch, c’est Muyej qui le dit, a confectionné des photos des personnes qui n’ont pas de noms, seulement un âge. Le ministère de l’Intérieur a identifié et présenté ces personnes, données pour morts mais  qui, en réalité,  purgent encore  leur peine au Centre pénitencier et de rééducation de Makala.

 

Des policiers coupables déjà sanctionnés

Une trentaine de policiers affectés à l’opération Likofi, auteurs de meurtres et enlèvements, sont déférés devant les tribunaux pour répondre de leurs actes. Les journalistes ont reçu, chacun, une fiche reprenant les noms de tous les policiers incriminés. Pour les sanctionner, souligne Muyej, le Gouvernement n’a pas attendu le rapport de Human Rights Watch.

 

Matata dans la danse

Les journalistes et responsables des Ong des Droits de l’homme, présents au point de presse de Muyej, ont appris que la Coordonatrice de l’Ong britannique Human Rights Watch serait  reçue par le Premier Ministre Matata Ponyo pour tenter de dissiper les nuages. La rencontre entre le Ministre de l’Intérieur et la délégation de Human Rights Watch n’avait rien donné, chaque partie ayant campé  sur sa propre  version des faits. Quant au sort du général Kanyama dont Human Rights Watch a sollicité la suspension, le Ministre Muyej s’est montré catégorique. Il ne prendra aucune mesure sur base des supputations d’une Ong, fût-elle Human Rights Watch.

Un article de La Pros

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