RDC: un regroupement de l’opposition pro-dialogue voit le jour

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Steve Mbikayi, Président National du PT et député national, le 17/02/2012. Radio Okapi/Ph. Aimé-NZINGA
Steve Mbikayi, Président National du PT et député national, le 17/02/2012. Radio Okapi/Ph. Aimé-NZINGA

Des personnalités de l’opposition politique et des membres de la société civile congolaises ont signé lundi 23 novembre à Kinshasa une charte créant une plateforme de «l’opposition pro-dialogue national.» Les organisateurs de cette cérémonie, les députés Justin Bitakwira et Steve Mbikayi, ont ainsi appelé le chef de l’Etat Joseph Kabila à convoquer le plus tôt possible le dialogue. Cette rencontre permettra, d’après eux, d’harmoniser les vues autour des questions politiques importantes de l’heure.

La charte signée lundi regroupe les opposants qui se réclament de l’opposition nationaliste et citoyenne. Ils se disent favorables au dialogue national initié par le chef de l’Etat et attendent même jouer un rôle dans le comité  préparatoire de ces assises.

Cependant, Steve Mbikayi affirme que les signataires de la charte ne sont pas du tout opposés à l’idée d’avoir un facilitateur international pour ce forum :

«Nous ne sommes pas opposés, bien que nationalistes, à ce qu’on puisse satisfaire à la demande des autres (opposants), qui sont pour un facilitateur du dialogue. Ça ne nous gênerait pas. Mais personne ne peut nous dicter ce qu’on doit faire. On ne fera que la volonté du peuple.»

Selon les participants, cette facilitation ou médiation devrait se faire conformément à la constitution de la RDC.

D’après l’AFP, le président Joseph Kabila a proposé à l’Organisation des Nations unies les noms de quatre personnes susceptibles d’assurer une médiation internationale dans le dialogue politique. Il s’agit de:

  • Kofi Annan, l’ancien secrétaire général de l’Onu
  • Eduardo Dos Santos, le président angolais
  • Moustapha Niasse, le président de l’Assemblée nationale sénégalaise
  • Saïd Djinnit, l’envoyé spécial de l’Onu pour les Grands Lacs.

La désignation d’un médiateur étranger, nommé par le Secrétaire général de l’Onu, est l’une des conditions posées par le principal parti d’opposition en RDC, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) d’Etienne Tshisekedi, pour participer au dialogue.

«Nous, nous sommes en train de nous battre pour l’égalité de chance et des droits. Que, du plus petit au plus grand, nous reconnaissions que nous avons les mêmes chances», a expliqué de son côté Justin Bitakwira, ajoutant qu’ils «ne sont pas opposés à la Dynamique de l’opposition»,

une autre plate-forme des opposants qui rejettent la tenue de ce dialogue.

«C’est leur point de vue ! Mais qu’ils comprennent aussi le nôtre (…) Ils veulent l’insurrection et la lutte armée. Nous, nous voulons la démocratie et le consensus national», a-t-il conclu.

La plateforme de «l’opposition pro-dialogue national» est placée sous la conduite des deux modérateurs : Justin Bitakwira et Steve Mbikayi. Elle s’engage à notamment à sensibiliser la population à adhérer à cette démarche, qui fait partie de la culture africaine, selon elle.

Un article de Radio Okapi

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