RDC : un septembre noir pour la Majorité Présidentielle !

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Les opposants se frottent les mains, malgré les difficultés que rencontre Etienne Tshisekedi pour maintenir la discipline et l’ordre dans les rangs de l’UDPS. Alors que l’on présentait la Majorité Présidentielle (MP) comme une famille politique unie et solidaire, deux semaines ont suffi pour que l’édifice montre des fissures au point de véhiculer dans l’opinion publique l’image d’un géant aux pieds d’argile. En moins de 15 jours, la MP a perdu plusieurs dizaines de ses cadres apparentés au G7. Des Ministres très influents comme Olivier Kamitatu qui était au Plan ou Jean-Claude Kibala de la Fonction Publique sont partis. A l’Assemblée nationale, un patriarche katangais, Charles Mwando Nsimba a abandonné le poste de Vice-président du Bureau. Norbert Ezadri n’a pas réfléchi deux fois pour plier bagages et libérer le fauteuil de Rapporteur de l’Assemblée nationale. Il en est de même pour Modeste Mutinga qui a démissionné du poste de Rapporteur du Sénat. Le mouvement a gagné les Institutions provinciales et, dans une certaine mesure la petite territoriale.

Enregistrer autant de démissions en quelques jours, c’est du jamais connu en RDC. Les politiciens congolais sont réputés assoiffés des postes et d’argent. Mobutu avait, en son temps, recouru à la pratique du débauchage pour affaiblir ses adversaires de l’Opposition. Dans tous les cas, avant les démissions en cascades des membres du G7, ils étaient à compter par les doigts d’une main, les hommes politiques congolais qui avaient osé quitter leurs fonctions. On parlait souvent d’un certain Lunda Bululu comme modèle. Premier Ministre de Mobutu, juste après que le pays se soit ouvert au multipartisme, Lunda Bululu avait démissionné pour des raisons de convenance personnelle. Peu avant les élections générales de 2006, Lunda Bululu, alors Sénateur pour le compte du MLC, avait décidé de rendre son siège après son départ du parti de Jean-Pierre Bemba. Sans vouloir chercher à savoir si les démissionnaires du G7 ont raison ou tort, on ne peut s’empêcher d’apprécier leur courage. Surtout que l’offre du Bureau de la Majorité Présidentielle était alléchante. Désavouer les chefs des partis pour conserver les postes au sein de l’appareil étatique.

Visiblement, la démarche n’a pas fonctionné. A la limite, l’offre de la Majorité Présidentielle assortie d’une condition particulière n’a pas produit l’effet escompté auprès des cadres du G7, invités à agir non pas en fonction de leur conviction mais des dividendes pécuniaires. Si on analyse sérieusement les péripéties de la crise créée par le G7 au sein de la MP, on peut affirmer que c’est la gestion des conséquences qui a le plus failli. Panique, colère, invectives et intimidations, intolérance, etc. Tout cela ne contribue vraiment pas à soigner l’image de la MP. Depuis que Moïse Katumbi a claqué la porte du PPRD, on comprend que la donne politique change. Et la seule façon de gêner les frondeurs dont les rangs grossissent chaque jour, c’est d’inquiéter les ténors. Mais, comment opérer sans apporter la preuve d’une chasse aux sorcières. A tout dire, plus les jours avancent, mieux les choses se corsent. Comme pour dire que la RDC est à la croisée des chemins.

Un article de La Prospérité

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