par Erick Bukula
Au Grand Congo, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) semble bien déterminée à redorer son image ternie notamment par les irrégularités de la présidentielle de 2011. Si la commission électorale est resté ferme face aux exigences de l’opposition pour un calendrier électoral global, elle semble toutefois avoir cédé à la demande des bailleurs de fonds pour une reforme.
En effet, le jeudi 21 août dernier, la Ceni a publié un communiqué annonçant la révocation avec effet immédiat de nonante-six de ses employés pour “fautes lourdes et manquements graves”.
Selon ce communiqué de la Ceni, lu par son rapporteur Jean-Pierre Kalamba Mulumba Ngalula, parmi les crimes commis par cette centaine de cadres et agents figurent entre autres le vol et ou vente du matériel de la Céni, le détournement des fonds, la production frauduleuse des cartes d’électeur, l’atteinte aux bonnes mœurs et l’abandon récurrent de poste.
Si les noms des personnes concernées par cette mesure sont encore inconnus, il a été toutefois précisé que parmi eux : 8 sont des membres du Secrétariat Exécutif National, 1 de l’administration, 1 est consultant à la direction juridique, 1 est cadre de la logistique, 1 est agent de la direction des télécommunications, 11 sont des employés du Secrétariat Exécutif Provincial(SEP) du Bandundu, 21 du SEP de l’Equateur, 4 du SEP du Nord-Kivu, 8 du SEP du Sud-Kivu, 4 du SEP du Kasaï Occidental, 9 du SEP du Kasaï Oriental, 9 du SEP du Katanga, 10 du SEP de la Province Orientale, 2 du SEP du Bas-Congo et 3 du SEP du Maniema.
Cette révocation en masse a été officialisée par la décision n°022/CENI/BUR/14 du 15 août 2014 qui, elle, découle de l’évaluation des rapports de contrôle physique et administratif réalisé sur l’ensemble du territoire national, antenne par antenne, de septembre 2013 à mai 2014.
Cela dit, par l’occasion du même communiqué, la Ceni a tenue à félicité les agents préposés à la collecte des données sur l’opération de fiabilisation du fichier électoral et de stabilisation des cartographies opérationnelles. Une opération encore en cours mais qui a déjà permis la collecte des données dans 17 antennes.
Le rapporteur de la Ceni a aussi pris l’occasion pour clarifier l’opinion publique sur l’incendie qui s’est déclaré le dimanche 17 août dernier dans les installations du Secrétariat Exécutif Provincial de Kinshasa. Selon le rapporteur Ngalula, l’incendie était d’origine accidentelle, provoqué essentiellement par une surcharge électrique.
Utile de signaler que du 11 au 16 août dernier, à Matadi, des membres de la Ceni s’étaient réunis en Assemblée plénière extraordinaire pour des travaux portant essentiellement sur l’état des lieux du son personnel administratif et financier.
Un article de The Voice Of Congo
