RDC : Vital Kamerhe «prêt à participer» au dialogue politique

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Kamerhe chez musandji

Vital Kamerhe, un des opposants les plus en vue en République démocratique du Congo, est « prêt à participer » à un dialogue nationale pour décrisper la situation politique alors que la présidentielle censée avoir lieu cette année est improbable, a-t-on appris lundi dans son entourage.

« M. Kamerhe est prêt à participer au dialogue nationale selon l’esprit et la lettre de la Résolution 2277 » des Nations unies, a déclaré à l’AFP Giscard Kusema, un des conseillers en communication de l’opposant.

« Cette décision prise à l’issue d’une série de consultations qu’il a effectué au sein des instances du parti vise à faire avancer le processus électoral et faire sortir le pays de l’impasse », a expliqué M. Kusema.

M. Kamerhe préside l’Union pour la nation congolaise (UNC), troisième parti d’opposition à la chambre basse du Parlement.

Ex-allié

Ancien président de l’Assemblée nationale et ex-allié du président Joseph Kabila, M. Kamerhe a été son directeur de campagne pour la présidentielle de 2006.

Entré en dissidence en 2010, M. Kamerhe est arrivé troisième (avec un peu plus de 7 % des voix) à la présidentielle de 2011, marquée par des irrégularités massives et remportée par M. Kabila, au pouvoir depuis 2001.

La RDC traverse une crise politique depuis la réélection contestée de M. Kabila en 2011. La Constitution interdit au chef de l’État de se représenter et il doit abandonner son poste le 20 décembre à la fin de son mandat.

Alors que la majorité annonce clairement qu’il n’y aura pas de présidentielle cette année, faute de moyens, M. Kabila a appelé toutes les composantes politiques et sociales congolaises à un dialogue en vue d’« élections apaisées » mais retardées.

La majeure partie de l’opposition — dont M. Kamerhe — accuse M. Kabila de chercher à violer l’interdiction constitutionnelle qui lui est faite de se représenter, et refusait jusque-là de participer à ce dialogue y voyant « un piège ».

Un récent arrêt de la Cour constitutionnelle autorise cependant le chef de l’État à rester en fonction au-delà si la présidentielle n’a pas eu lieu à la date prévue.

AFP

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