Recherche de solutions à la crise née du refoulement des RD Congolais de Brazzaville : Sassou appelé à régler ses problèmes avec ses adversaires politiques !

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A la veille de la prochaine présidentielle en République du Congo, la classe politique de ce pays veut “voir clair “ dans la composition du corps électoral.

Bien que beaucoup de Congolais n’apprécient pas du tout la façon du gouvernement d’appréhender la question ayant trait au refoulement des RD Congolais de Brazzaville, ils sont néanmoins quelque peu solidaires de lui dans la recherche des solutions à la crise consécutive à cette action brutale et cruelle qui les révolte ! Mais qu’entend faire réellement le gouvernement pour parvenir aux solutions à ladite crise?

Au terme de la réunion extraordinaire de son Conseil tenu mardi dernier, le gouvernement a pris un train de mesures dont notamment la convocation urgente d’une réunion extraordinaire de la Commission spéciale “ Défense et Sécurité entre la RDC et la RC, le renforcement de moyens d’action de la cellule de crise qui a la charge de ce dossier; la délocalisation d’un site de transit vers la périphérie de la ville de Kinshasa, précisément dans la commune de Maluku ; le renforcement de l’opération “ Likofi Plus” en vue du renforcement de la sécurité sur les sites de transit et de réinsertion ainsi que la multiplication des parades à effets dissuasifs ; l’identification de RD Congolais par les services ad hoc de leur ambassade à Brazzaville avant leur retour organisé au pays; l’identification de tous les étrangers résidant en RDC; le renforcement des moyens humains et logistiques affectés au contrôle des mouvements des personnes et des biens aux postes frontaliers avec la RD Congo ; la sensibilisation des compatriotes sur l’obligation de se fai.re identifier auprès des mission diplomatiques de la RDC lorsque ces derniers vivent dans un pays étranger, la mise en œuvre d’initiatives susceptibles de faciliter la réinsertion des compatriotes refoulés ; le déplacement du gouvernement de la Ville de Kinshasa pour une mission à Brazzaville mardi 6 courant, etc.

Ils veulent « voir claire » !

Le gouvernement a pris les mesures ci-dessus, convaincu certainement qu’elles lui permettront d’atteindre les résultats escomptés. Malheureusement la seule conviction de celui-ci ne peut suffire.
Encore faut-il que cette conviction qui ne repose jusque-là que sur des observations empiriques soit renforcée par des certitudes qui résistent à toute analyse.
Nous pensons quant à nous que le gouvernement de la RDC s’est éloignée de la voie’ royale qui peut le conduire tout droit aux solutions recherchées à la crise née du refoulement de nos compatriotes du Congo voisin. En effet, les autorités de ce pays frère et ami ont de sérieux problèmes politiques qu’ils ne peuvent se permettre d’étaler sur la place publique sans grand dommage. Et le plus important est sans nul doute constitué par les pressions exercées sur elles dans la perspective des prochaines élections voulues sans le président Denis Sas- sou Nguesso comme candidat à sa propre succession.

Il y a aussi de fortes pressions exercées sur les mêmes autorités en vue de les amener à accepter sans conditions la passation du pouvoir longtemps exercé par le Nord à travers la tribu des Bangala au détriment du Sud, représenté par la tribu des Bakongo dont le leader, jusqu’à preuve du contraire, est et demeure le professeur Pascal Lissouba, gui avait été brutalement chassé du pouvoir par Sassou Nguesso.
Le Sud accuse ce dernier de s’être emparé du pouvoir à l’époque avec la complicité et l’appui militaire d’un étranger de tribu Bangala en la personne du Zaïrois (à l’époque) Mobutu Sese Seko. A la veille de la prochaine présidentielle en République du Congo, la classe politique de ce pays veut « voir clair » d’abord dans le refoulement préventif des Congolais du Congo-Kinshasa !

KAMBALE MUTOGHERWA

Source : La Tempete des Tropiques

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