Révélation de l’ancien président américain Bill Clinton : Katumbi à la présidentielle ; une alternative « crédible »

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Bill Clinton ey Katumbi

Aux Etats-Unis, la situation de la RDC est suivie de très près. L’ancien président américain Bill Clinton, dont la femme, Hillary Clinton concourt à la présidentielle des Etats-Unis pour le camp démocrate, pense que la RDC a l’occasion de vivre une alternance pacifique au sommet de l’Etat en cette année. Son avis est que le candidat Moïse Katumbi représente une alternative « crédible » pour l’avenir de la RDC. Une révélation qui rajoute aux insomnies dans les rangs de la Majorité présidentielle.

Le débat pré-électoral en RDC est en bonne place dans la chronique politique des Etats-Unis. Au-delà de la seule administration Obama, d’autres acteurs politiques américains – et non des moindres – manifestent ouvertement leur intérêt pour la RDC. Bill Clinton, ancien président démocrate des Etats-Unis, vient de donner de la voix.

Dans une interview relayée par des medias canadiens, l’ex-président américain explique que les Etats-Unis sont pleinement engagés dans le schéma d’une alternance démocratique en RDC. Il ne s’agit pas, précise-t-il, de se défaire d’un régime pour ne rien remplacer. Bill Clinton trouve donc « l’alternative Katumbi-Tshisekedi crédible» pour proposer une autre gouvernance au pays. «Ce rapprochement a le mérite de démontrer que l’opposition en RDC peut s’unir et parler d’une même voix », comme l’ex-président américain, dont la femme, Hillary Clinton, affronte le Républicain Donald Trump à la présidentielle de novembre 2016.

Bill Clinton salue le sens de responsabilité qui habite en ce moment des jeunes congolais qui ont démontré un haut degré d’engagement citoyen en faveur de la démocratie et de l’alternance. C’est le cas des jeunes de Lucha et de Filimbi qui, sans avoir des visées politiques, se sacrifient par des emprisonnements et autres brimades. Le gouvernement n’a pas su gérer ce déferlement du refus de toute violation de la Constitution adopté par ces jeunes qui ont pris conscience que l’avenir pacifique du pays est à ce prix.

ERREUR D’ANALYSE DANS LE CHEF DE LA MP

Dans cet entretien, l’ancien président des Etats-Unis accuse le président Joseph Kabila de prolonger son mandat au-delà de son terme constitutionnel avec l’espoir d’un succès des Républicains à la succession de Barack Obama. Vu sous angle, la Majorité au pouvoir à Kinshasa pense rebondir et trouver une planche de salut avec l’avènement de Donald Trump. Et pourtant rien n’indique à priori que ce populiste candidat républicain pourrait se préoccuper du sort des pays pauvres comme la RDC. Le milliardaire américain étale au grand jour son indifférence envers les Etats tiers, se consacrant exclusivement aux problèmes de son pays. Une position qui va dans le sens des visées de la Majorité présidentielle et de son autorité morale après décembre 2016.

Bill Clinton estime que la Majorité au pouvoir à Kinshasa se trompe d’analyse. Démocrate ou Républicain à la Maison blanche, la position des Etats-Unis est celle que défend depuis toujours l’administration Obama. C’est donc au nom de la solidarité entre Etats et entre peuples que l’administration Obama met la pression sur Kinshasa afin que la Constitution du pays soit respectée, particulièrement en ce qui concerne les délais et les mandats du président de la République.

A Washington, on pense que la déstabilisation de la RDC aura un impact sérieux sur l’ensemble de la sous-région des Grands lacs. D’où, sa forte implication dans le dossier de la RDC.

Or, vu de Washington, sans la consolidation de la démocratie par des élections crédibles, régulières et transparentes dans le respect de la Constitution, la RDC risque de plonger dans le chaos. Dans une région des Grands Lacs plus que jamais instable, Washington craint un effet domino aux conséquences imprévisibles – le Burundi sert d’ailleurs de jurisprudence.

Après avoir investi autant d’argent dans la mission de l’ONU en RDC (Monusco), les Etats-Unis et l’ensemble de la communauté internationale, sans exception, sont d’avis qu’on ne peut pas se permettre de laisser le bat au RDC tanguer vers des eaux troubles parce qu’il faudrait sauver un régime au pouvoir.

Ce serait donc faire preuve de naïveté et d’ignorance des pratiques américaines en matière de diplomatie que de croire en un revirement de la politique africaine des Etats-Unis après novembre 2016. La politique étrangère américaine ne change pas sur des bases affectives. Sans ambages, But Clinton trouve que Moïse Katumbi, qui bénéficie désormais du soutien d’Etienne Tshisekedi et, sans doute, du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, est une alternative « crédible » pour la RDC.

Par Le POTENTIEL

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