Rwanda : Suspens avant l’annonce du verdict dans l’affaire du général Kayumba en Afrique du Sud

0

Kayumba

par Erick Bukula

C’est en direction de la petite banlieue de Kagiso, à l’est de Johannesburg, que toute les agences de presse représentées en Afrique du Sud ont leur attention tournée. C’est devant une audience principalement composée de journalistes locaux et internationaux que le juge dans le dossier du général Kayumba Nyamwasa a entamé la fastidieuse lecture qui aboutira à l’annonce du verdict.

4 mois se sont écoulés depuis que les plaidoyeries et réquisitoires dans le procés des personnes accusés d’avoir attenté à la vie du général Kayumba, ont pris fin. Et le jeudi 28 août dernier, le juge a commencé la lecture du jugement par l’énumeration des chefs d’inculpation. Il s’agit de la tentatives de meurtre, possession illégales d’armes à feu, possession illégales de munition et de corruption.

Les 6 accusés, dont 3 rwandais et 3 tanzaniens, sont accusés d’avoir tenté d’éliminer physiquement le général Kayumba en avril 2010. Le général avait été alors été hospitalisé après avoir été tiré dessus par des hommes armés devant sa résidence de Johannesburg.

La séance de jeudi s’étant limité à une une simple recapitulation du déroulement du procès, la tension sera d’autant plus vive ce vendredi, lorsque le verdict sera prononcé aux accusés.

Parmi ces accusés, on retrouve, Pascal Kanendekwe, un homme d’affaires belgo-rwandais considéré être le cerveau moteur de l’attentat mais aussi un des proches du général, son ancien chauffeur personnel qui aurait communiqué aux autres accusés les mouvement du général.

Suspens donc pour les accusés qui attendent de connaître leur sort mais pas pour la victime, le général Kayumba qui, dans sa déclaration à la presse, a fait remarquer que les vrais coupables n’étaient pas dans la salle, faisant ainsi allusion aux autorités rwandaises.

En effet, le général a plus d’une fois accusé son ancien chef, le président rwandais Paul Kagame d’être le commanditaire de cet attentat contre sa personne. Des accusations rejetées par Kigali mais que le général a renouvelées après la mort de son ami opposant Patrick Karageya en janvier dernier et plus récemment, en mars dernier, après une seconde attaque contre sa résidence.

Cette affaire épineuse, aussi bien que celle de l’assassinat de l’ex-chef de renseignement rwandais Patrick Karegeya, a plusieurs fois été au centre des tensions diplomatiques entre Kigali et Pretoria.

Un article de The Voice Of Congo

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here