Le jeudi 3 octobre 2013, le soleil tarde impitoyablement ses rayons sur le tarmac de l’aéroport de la capitale du diamant industriel. A l’aéroport de Bipemba, des foules se pressent. Les uns pour voyager et les autres viennent saluer le départ de l’autorité provinciale pour Kinshasa où il va prendre part à la cérémonie de clôture des concertations nationales.
Et parmi les officiels venus accompagnés le gouverneur de province se trouve le chef de division provinciale des mines et géologie, Albert Ohemedi Mbole qui dévidait avec ses collègues en attendant le départ de Alphonse NGOYI kASANJI. Le patron de la division des mines apprendra que deux agents chargés de sortie frauduleuse des colis de diamant, Messieurs Mukuna Jules et Umba José venaient de suspecter un colis frauduleux détenu par le travailleur du diamantaire libanais, Ali Fakih. Aux dires de ces agents, le travailleur avait pour mission de remettre au pied de l’avion ces diamants à l’épouse du libanais et échappait ainsi au service anti-fraude de la province.
Mais pour Ali Fakih, c’est le chef de division des Mines et géologie qui serait à la base de ce contrôle. Ainsi, le libanais se ruera sur le pauvre chef de division lui administrant des coups de pied. La scène se passe en présence des autres chefs de division et autres notabilités de la province ahuris et sidérés. Il a fallut l’intervention des forces de sécurité pour tirer Ohemedi de la rage du libanais.
Pour terminer, la femme est passée avec ses bagages sans la moindre fouille. Et en dernière minute nous apprenons qu’arriver à Kinshasa, les agents chargés de contrôle à l’aéroport de Ndjili qui avaient été alertés par leurs collègues du Kasai oriental n’ont trouvé aucun bagage sur la femme du libanais. Il parait que ses bagages seraient passés par la délégation du gouverneur qui voyageait par le même vol.
Un fonctionnaire de l’Etat qui a requis l’anonymat a déclarait que « la situation est claire et on comprend que le libanais a des soutiens au sommet de la province voir à Kinshasa. Et c’est pourquoi il se comporte comme dans un pays conquis. Le chef de division n’a pas répliqué à l’affront tout simplement parce qu’il avait peur de la suspension de l’autorité provinciale », ajoute cette source.
Quant au chef de division molesté, il a porté plainte contre son bourreau qui n’en est pas à son premier forfait. On se rappellera que l’homme avait déjà tabassé, il y a quelques deux semaines seulement, un autre agent de l’Etat dans l’exercice de ses fonctions. Il s’agit de l’agent du Centre d’Expertise, d’Evaluation et de Certification des substances minérales précieuses et semi-précieuses, CEEC , Enock Katambwe. Le procure général près la cour d’appel du kasai oriental a donc du pain sur la planche. Sinon, c’est la porte ouverte à l’impunité.