Les combats qui ont opposé dimanche 10 juillet dernier deux factions des groupes d’auto-défense Twirwaneho et El-Shabab à Mugeti et ses environs dans la province du Sud-Kivu, ont causé la mort d’une personne.
C’est le coordonnateur de la société civile des compatriotes congolais (SOCICO RDC), Kelvin Bwija, qui l’a annoncé à Radio Okapi en prenant soin d’indiquer que deux personnes ont également été blessées.
Kelvin Bwija a condamné ces affrontements qui ont aussi occasionné un mouvement de déplacement massif des citoyens vers d’autres localités, bien qu’ils aient regagné leurs villages un jour après les combats.
Selon des sources de la Radio onusienne, ces combats se sont déroulés lors qu’un élément du groupe El-Shabab ait tendu une embuscade au commandant Sematama, adjoint au colonel déserteur de l’armée Michel Makanika et commandant de Twirwaneho.
Les groupes armés Gumino, Twirwaneho, Androïd et El-Shaba sont constitués en majorité des membres d’une communauté locale vivant dans les hauts plateaux d’Uvira et de Fizi/Itombwe. Des combats internes ont été signalés au mois de juin dernier autour de leadership.
Pour sa part, le porte-parole des FARDC à Uvira, le lieutenant Marc Elongo cité par la Radio Okapi, confirme que ces deux factions se sont affrontées, sans plus de détails.
Toutefois, il affirme que la situation est sous contrôle et que le commandant du groupe El-Shabab est aux arrêts.
Les troupes des FARDC sont intervenues dimanche aux côtés d’El-Shabab pour repousser des Twirwaneho. Ces derniers repoussaient l’attaque contre leur commandant du nom de Sematama qui revenait d’une mission lorsqu’il est tombé dans l’embuscade tendue par un élément El-Shabab à Mugeti.
D’autres sources locales affirment que les Twirwaneho ont tiré des coups de feu à Muramvya, Mugeti, Kajembwe et Kagogo, dans le groupement de Bijombo, en réaction à cette embuscade avant l’intervention des FARDC.
A l’instar des groupes Maï-Maï du territoire d’Uvira qui se sont rassemblés récemment dans les hauts plateaux de la chefferie de Bafuliiru, les groupes d’autodéfense des hauts plateaux de Minembwe-Kamombo et Bijombo peinent encore à se réorganiser selon les intérêts des uns et des autres extrémistes ou modérés, signalent des observateurs locaux.
Bishop Mfundu
