Swaziland : La chanteuse américaine Erykah Badu fustigée pour avoir chanté pour le Roi du Swaziland.

0

Badu 1

 

Quand sa musique est écouté sur toute l’étendu de la planète, il faut savoir quoi chanter et surtout pour qui chanter; c’est la sévère leçon qu’a reçu la chanteuse américaine Erikah Badu après sa fustigation par plusieurs ONG de droits humains pour avoir mis son talent au service du monarque Swati III du Swaziland.

La reine du neo soul avait chanté “Joyeux anniversaire” pour le roi swazilandais lors des somptueuses festivités du 46ème anniversaire du dirigeant tenues la semaine dernière dans ce pays d’Afrique australe.

Ceci a suscité l’indignation de plusieurs activistes des droits humains qui considèrent le monarque comme un tyran qui s’enrichi illicitement au détriment de sa population et qui n’hésite pas d’emprunter la voie de la violence pour faire taire toute critique ou opposition à son pouvoir.

“Elle nous doit tous des éxplications” a déclaré au quotidien Billboard, le directeur de la Fondation des Droits Humains, Alex Gladstein en parlant de la chanteuse Erykah. Cette dernière a pourtant jusque là été considérée comme une fervente défenseuse des droits humains.

C’est sur le réseau sociale Twitter que  l’américaine de 46 ans a choisi de répliquer et justifier sa présence au banquet royal. Dans une succession de tweets, Badu a essayé de blanchir ses intentions tout en diabolisant celle des activistes qu’elle accuse de vouloir utiliser l’événement comme plateforme pour servir leurs agendas.

“Je n’étais pas payé par le roi. Je n’avais aucune idée du climat politique” a-t-elle tweeté le mardi dernier. Puis d’ajouter plus tard “je ne peux pas être tenue responsable pour la situation dans le royaume parce que j’ai signé comme artiste et pas activiste politique.”

La chanteuse aurait pourtant fait un cadeau d’un billet de 100 dollars et d’une pierre spécial au roi Swati pour lui “porter bonheur dans ses activités”.

Badu a, en outre, déclaré avoir été informée en dernière minute par l’organisateur de l’événement Jacob Arabo mieux connu par le sobriquet “Jacob the jeweller” qui devait à tout pris trouver un remplaçant pour un autre musicien sur sa liste initiale mais qui n’était plus disponible

Swati III règne avec une main de fer sur ce pays d’une taille d’environ la moitié de la Belgique. Il a une fortune personnelle estimée à plusieurs centaines de millions de dollars et possède un jet privé et une large flotte de limousines de marque Mercedes Maybach et en même temps plus de 60 % des 1 200 000 swazilandais vivent sous le seuil de la pauvreté avec moins de 1.25 dollars par jour.

L’autocrate swazilandais est tellement abusif que 3 de ses 15 femmes se sont exilé du pays en citant comme causes les abus physiques et émotionnels de la part de leur époux.

L’année dernière, les superstars Mariah Carey et Jennifer Lopez avait été aussi critiquées pour avoir chanté devant des hommes d’état réputés “despotes”, respectivement le président angolais Edwardo Dos Santos et le président du Turkemenistan Kourbagouli Berdimoukhamedov.

Erick Bukula

Voice Of Congo

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here