Ce mercredi 15 juin, le président kenyan Uhuru Kenyatta a appelé à la mise en place et au déploiement d’une force régionale dans l’Est de la RDC afin d’y rétablir la paix comme le 21 avril 2022, à la suite du deuxième Mini-Sommet des chefs d’Etat, sur la République Démocratique du Congo à Nairobi, en présence de Félix Antoine TSHISEKEDI Tshilombo, Président de la République Démocratique du Congo ; de Évariste NDAYISHIMIYE, Président de la République du Burundi ; de Yoweri MUSEVENI, Président de la République d’Ouganda et par le Ministre rwandais des Affaires étrangères représentant Paul KAGAME, Président de la République du Rwanda.
“Au cours de cette réunion, nous avons pris des décisions sur la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC et adopté le Communiqué du 21 avril 2022, décrivant les mesures visant à promouvoir la paix, la stabilité et le développement dans l’Est de la RDC et dans la grande région de l’Afrique de l’Est.
Par la suite, en tant que co-organisateur des consultations intercongolaises (RDC) du Processus de Nairobi, j’ai entrepris une série de conversations téléphoniques avec mes collègues de la région le 14 et à nouveau le 15 juin 2022.
Encouragé par les progrès positifs et l’engagement des dirigeants à trouver une paix durable pour le peuple de la RDC, je continue d’appeler les acteurs politiques de la région à rester déterminés à mettre en place et à renforcer les efforts politiques et militaires en RDC en vue de construire une paix et une stabilité durables dans le pays,” dit Uhuru Kenyatta dans une déclaration.
Le Président kenyan dit noter avec préoccupation que les événements récents, y compris les hostilités et tensions, créent une menace sérieuse pour le succès du travail entrepris par des dirigeants régionaux, y compris la promotion des résultats des consultations intercongolaises (RDC) du processus de Nairobi.
“Les hostilités récentes, menacent de saper le processus de paix en cours visant à remédier à la situation sécuritaire, comme prévu dans le communiqué du 21 avril 2022,” indique-t-il.
Pour ce, il ppelle donc à l’arrêt immédiat de toutes les hostilités dans l’Est de la RDC et à tous les groupes armés, étrangers et locaux, à déposer les armes immédiatement et sans condition et à s’engager dans un processus politique.
“J’appelle en outre au désarmement des tous les groupes armées dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu (Bunagana, Bugusa, Masisi, Lubero, Beni-Kasindi) et du Sud-Kivu, où tout individu ou groupe portant des armes à l’exception des forces armées officielles et légalement déployées et mandatées dans le pays. Ce faisant donc, j’ordonne l’activation d’une Force régionale de l’Afrique de l’Est sous les auspices de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC). La Force régionale est une composante du volet militaro-sécuritaire également prévu dans le communiqué adopté le 21 avril 2022,” souligne Uhuru Kenyatta.
Des chefs militaires régionaux des sept pays de l’EAC doivent se retrouver dimanche 19 juin, afin de mettre au point les préparatifs pour le déploiement de la force régionale.
“À cet égard, la réunion des commandants régionaux des Forces de défense respectives, coopérant au Processus de Nairobi, prévue le dimanche 19 juin 2022, à Nairobi, devrait finaliser les préparatifs pour entreprendre le déploiement de la Force régionale. La Force régionale de l’Afrique de l’Est doit être déployée dans les provinces de l’Ituri, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu immédiatement pour STABILISER la zone et imposer la paix en appui aux forces armées de la RDC et en étroite coordination avec la MONUSCO. La Force régionale travaillera avec les autorités provinciales locales pour soutenir un processus de désarmement ordonné et permanent dans le cadre du Programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P-DDRCS), afin de créer des conditions propices à la stabilité et à la paix dans l’est de la RDC.” précise le Président Kenyan.
Uhuru Kenyatta dit apprécier le soutien diplomatique et politique que les consultations inter-RDC (le Processus de Nairobi) ont reçu de la communauté internationale, y compris les Nations Unies (ONU), l’Union africaine (UA) et les partenaires bilatéraux.
“Je remercie également les partenaires d’avoir démontré leur engagement en faveur d’une issue pacifique et les exhorte à rester engagés et à soutenir l’avenir,” conclu-t-il.
Lundi 13 juin dernier, la localité congolaise de Bunagana, un centre d’échanges commerciaux situé à la frontière ougandaise, est tombée entre les mains de ces rebelles.
L’armée congolaise a accusé le Rwanda de soutenir « l’invasion » de son territoire.
Bishop Mfundu
