TOUT PATRIOTE EST UN TRAITRE POTENTIEL.

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Aussi longtemps que nous demeurerions dans un climat de suspicions alimenté par nos fantaisies, imaginations débordantes, haines, jalousies, agendas égoïstes, nous ne servirions que nos ennemis et non la cause Congolaise.

Faire la politique ou faire un combat de résistance pour regagner sa souveraineté perdue exige un dépassement pour arriver à son succès. Aucun individu ou aucun groupe d’individus ne détient seul la solution à la crise Congolaise. Le premier combat engagé par nos ainés pour en découdre avec la colonisation a connu les mêmes démons que nous connaissons aujourd’hui et les a entrainés à se dominer et à se dépasser pour obtenir cette indépendance de nom dont nous voulons sauvegarder et achever. Mais pour arriver à ce qu’ils nous ont légué, nos ainés se sont fait violence et ont formé un front commun. Que personne ne vous trompe qu’il était aisé aux deux leaders au charisme de Kasa-Vubu et de Lumumba de s’accepter mutuellement et d’accorder leurs violons qui sonnaient contraire et faux au loin « fédéralisme et unitarisme », pour ne s’exprimer que d’une seule voix : INDEPENDANCE IMMEDIATE.

Tout discours tendant à séparer les compatriotes résistants dans ce combat qui nous exige plus qu’un simple effort, plus qu’un simple sacrifice doit être banni de notre parler et de nos comportements. Le Congo est un pays un et indivisible comme son peuple. Il est clair que notre combat actuel est un combat contre l’occupation de notre pays qui n’a été possible qu’avec l’aide des filles et des fils du pays mais nous ne pouvons pas oublier ou perdre de vue que notre combat est engagé contre des puissances que nous ne pouvons vaincre que dans l’union de forces acquises contre l’occupation tous azimuts de notre pays. Il faut que nous soyons capables de dissocier les vrais collabos des vrais patriotes. Et surtout comprendre que pour arriver aux résultats de nos actions, il faudrait que nous soyons capables de créer le climat « CONFIANCE MUTUELLE » parmi nous et de le véhiculer dans la mémoire collective qui en souffre depuis la colonisation et en a accentué le rythme au lendemain de l’indépendance.

La CONFIANCE MUTUELLE est un processus qui s’apprend et qui se met en place et s’incarne dans la mémoire collective. Il n’est pas question de faire confiance aux hommes mais de protéger les hommes à cause de leur nature perméable aux tentations et manipulations. Nous devons tous apprendre à entrer dans cet état de droit que nous avons tous sur les lèvres et que nous souhaitons de tous nos vœux. La Confiance Mutuelle comme l’Etat de droit n’est possible que lorsque les mécanismes de sa gestion sont mis en place et respectés. La Confiance Mutuelle inclut le contrôle et la sanction. La confiance à l’africaine sans contrôle et sans sanctions est la confiance naïve qui n’existe que dans des états nains et dans des banana républiques. Alors si nous avons l’audace de vouloir tenir les cornes de ce combat par nos mains, sachons les tenir à bras le corps avec toute sa rigueur.

Car ce n’est pas ceux dont nous qualifions d’infiltrés ou des collabos qui sont les plus dangereux pour le combat, mais c’est au contraire chacun de nous qui se considère Patriote acquis pour la Cause Congolaise. Si aujourd’hui, plusieurs ont la critique facile dans leur bouche pour qualifier les autres patriotes des infiltrés ou des collabos camouflés, c’est parce qu’ils ne représentent encore aucun danger pour l’ennemi. Mais sachez que chaque combattant ou patriote acquis à la cause Congolaise serait un traitre potentiel le jour où il représenterait un danger contre l’ennemi. Car en ce jour là, à cause de son impact dans le combat, il sera le Target ou le maillon faible de la chaine.

Mais ce que j’aimerais savoir et entendre de vous, chers compatriotes, ce n’est pas le discours réducteur des infiltrés, des collabos mais le discours de l’union et de la capacité de dénoncer quand ils viendront frapper à votre porte, peu importe le danger auquel vous exposeriez votre vie. C’est ici que nous vous attendons, non pas en dénonçant des ennemis ou des infiltrés imaginaires à cause de votre inaptitude d’action mais de dénoncer ceux qui viendront vers vous pour vous enrôler à la cause de l’ennemi de la cause Congolaise.

Que ceux qui sont acquis à la cause Congolaise apprennent à ne pas nous divertir par des critiques qui ne sont pas fondées, qui ne nous rassembleront pas et qui ne sont pas utiles à la cause Congolaise.

Oui, plusieurs veulent remettre de l’ordre dans le combat ? Les uns ont peur que le combat soit récupéré, qui pourrait récupérer la fougue d’un peuple déterminé à en terminer avec l’ennemi ? A quoi servirait-il de combattre inlassablement loin du but. Ceci est le temps de passer à l’étape supérieure, celle de combattre l’ennemi visiblement et de déclencher l’insurrection populaire au Pays par notre capacité de mobiliser les forces vives et non par notre capacité de diviser la masse populaire.

Les membres de l’UDPS sont autant nécessaires dans ce combat que les membres de l’APARECO, les membres de toutes nos organisations même insignifiantes devant ceux qui cherchent la renommée sont importants dans cette étape de mobilisation pour l’Insurrection Nationale.

Apprenons et consacrons-nous à mobiliser qu’à critiquer, diviser et affaiblir sans fondements et sans preuves.

Esengeli tomilengela, Ya mbala oyo to kobima biso banso na balabala.

Moto akobangisa moninga aza té.

Obeti, tobeti.

Obomi, tobomi.

By Jean Claude Manzueto ·

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