Tragédie Type K: Focus sur un crash dont les plaies sont encore béantes

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C’était le lundi 8 janvier 1996, il y a exactement 26 ans jour pour jour qu’un Antonov An-32B rate son décollage et s’écrase au bout de piste de l’aéroport de Ndolo sur un marché de Kinshasa du nom de “Type K” et appelé aussi “Marché “Zigida”.

Il s’agit d’un lieu de negoce situé juste sur la continuité de la piste de l’aérodrome.

Malgré l’interdiction des autorités aéroportuaires, les commerçants occupent le lieu et font toute sorte des commerces.

À l’absence d’un suivi des injonctions de l’État, les commerçants têtus bravaient cette interdiction.

Avec le bilan humain de 237 morts (sans compter les dégâts matériels innombrables), la RDC (ex- Zaïre) a connu l’une des tragédies marquantes de l’histoire de l’aviation africaine.

Officieusement, le nombre de victimes est peut être plus élevé.

Qu’est ce qui s’est passé concrètement?

Il s’agit un avion cargo appartenant à la compagnie “Scibe Air Lift” de Jeannot Bemba, le Père de l’Ex-Vice Président de la République Jean Pierre Bemba.

Il a été affrété par “Moscow Airways” et transportait des biens de consommation et de la nourriture pour l’Intérieur du pays, d’autres langues diront pour la partie angolaise occupée par l’Unita de Savimbi vers Lunda Norte.

Hormis l’équipage à bord, se trouvaient un citoyen ukrainien accompagnant la cargaison.

Après avoir décollé de l’aéroport de Ndolo à 11h40 locale (à une vitesse de 130 km/h sur 28 secondes du début du décollage), l’avion n’arriva pas à prendre assez d’altitude (en raison du surpoids de l’avion).

Juste derrière la bande d’atterrissage et la clotûre se trouve un fossé de drainage, puis l’avenue Bokassa, puis commence directement le marché Type K ou Zigida.

Sur place, des corps sans vie ressemblaient aux déchets humains. Certains inciviques volaient les bijoux en or des cadavres en partant carrément avec une partie de leur corps déchiqueté.

Point n’est besoin de le dire, d’autres pervers pratiquaient carrément la “Nécrophilie”.

L’avion finit sa course en heurtant le parapet d’un fossé.

26 années plus tard, la question se pose encore sur les indemnisations des familles de victimes.

La responsabilité de l’État congolais quant à ce drame ? Et quelles leçons a-t-on tirées de ce drame ? s’interroge le journaliste Mati Osango.

“En 1996, faut souligner que notre pays n’avait auparavant jamais été préparé à ce genre des catastrophes. Comme constant, c’est le fiasco. Pas d’ambulances en nombre pour venir secourir les blessés, ni des services d’urgences encore moins des équipes psychologiques.,” dit il.

Selon Mati Osango, “les périmètres accidentés n’étant pas sécurisés. C’était le Pandémonium.”

Après plus de deux décennies de la Tragédie Type K, les autorités et la population de Kinshasa n’ont toujours pas su corriger les erreurs du passé.

Mati Osango s’étonne même que le Marché “Zigida” est toujours au même endroit sous les décollages et atterrissages des avions comme si il n’y avait pas eu un drame avant.

“Les commerçants ont repris leurs activités comme si de ne rien était. Ainsi va la vie en RDC, avec tous ses désordres !,” conclu-t-il.

Bishop Mfundu

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