Depuis quelques jours, la police nationale traque les jeunes bandits communément appelés “Kuluna” qui se servent d’armes blanches pour semer la mort et la désolation parmi les paisibles citoyens. Une opération dont les résultats sont jugés salutaires par les habitants de la capitale qui poussent ainsi un ouf de soulagement et espèrent que la même rigueur va désormais s’appliquer aussi à l’endroit des bandits en uniforme qui constituent eux aussi une source d’insécurité dans la capitale.
Selon certains témoignages, plusieurs Kuluna pris de peur auraient fui vers la province du Bas-Congo pour y trouver refuge. D’autres encore auraient traversé nuitamment le fleuve à bord des embarcations de fortune pour se réfugier au Congo-Brazzaville.
Conséquence : le calme semble revenu dans plusieurs quartiers de la ville province de Kinshasa, mettant ainsi un terme à une longue période noire où les agressions de paisibles citoyens par les fameux “Kuluna” étaient légion. Chaque jour, les Kinois étaient attaqués à la machette par ces bandits et dépouillés de leurs biens, sans la moindre réaction de la part des autorités politico-administratives.
Aujourd’hui, depuis le lancement l’opération dite “Wanted”, certains de ces assassins qui ont voulu défier l’Etat sont tombés sous les balles de la police qui aurait reçu l’ordre de traquer ces malfrats. Les cas de Kuluna abattus au cours d’accrochages avec les policiers se sont intensifiés depuis quelques jours.
Selon des témoignages recueillis dans 6 communes sur 24, une vingtaine de malfaiteurs ont trouvé la mort : 6 dans la commune de Kisenso, une dizaine à Ngaliema et Mont-Ngafula, dans la commune de Bumbu et 2 dans les communes de Selembao et Ngiri Ngiri. Comme l’a souligné à la radio Top Congo, le chef de la Police à Kinshasa, Jean de Dieu Oleko, les têtus ont vraiment été considérés comme des rebelles du Mouvement du 23 Mars.
Rassurés, les Kinois offrent, cette fois-ci, toute leur collaboration aux agents de l’ordre et de sécurité qu’ils félicitent et encouragent. Ils invitent les agents de l’ordre à plus de rigueur pour que cette action ne ressemble pas à la plupart des mesures prises dans la province qui, faute de suivi, finissent par échouer ne durent qu’un laps de temps.
Pris de peur, nombreux des Kuluna ont choisi de s’éloigner de la capitale, le temps de voir passer la vague. Ainsi, les véhicules en partance pour les provinces de Bandundu et du Bas-Congo seraient remplis, entre autres, de ces malfrats obligés de trouver refuge loin des crépitements de balles qui les viseraient.
D’autres auraient traversé le fleuve pour rejoindre des parents installés à Brazzaville. Ceux dépourvus de moyens conséquents, ont simplement changé de coiffure, d’habillement, mais surtout d’adresses en redoutant une dénonciation de la part de leurs nombreuses victimes dans le quartier.
La majorité de Kinois salue l’opération déclenchée par les autorités du pays et reste convaincu qu’en l’espace d’une quinzaine de jours, le phénomène Kuluna ne représentera plus qu’un vieux souvenir. Toutefois, la population invite les autorités et les agents de la Police nationale à plus de vigilance encore, pour que leurs actions ne soient infiltrées.
Malheureusement, on signale en cette même période la résurgence des cas de vols à main armée par des personnes en uniforme qui opéreraient sous couvert de l’opération de pacification de la capitale et d’autres grandes agglomérations du pays. Les autorités doivent donc ouvrir l’œil et le bon pour dénicher aussi les brebis galeuses qui se servent de l’uniforme et du drapeau national pour entretenir l’insécurité dans la capitale.
Origine du phénomène “Kuluna”
Le phénomène “Kuluna” a commencé aux quartiers Mombele, Kimbangu, les deux Yolo et Kauka dans les communes de Limete, Kalamu et Barumbu. C’était, au départ, des groupes de jeunes délinquants qui se livraient des luttes incroyables pour des banalités. Ils se battaient entre eux, se blessant grièvement au passage et se réglaient des comptes.
Banalisé et sous-estimé au début par les autorités, le phénomène a pris de l’ampleur et s’est intensifié. Aujourd’hui, à de rares exceptions, aucun coin de la ville de Kinshasa n’est épargné par l’insécurité dramatique causée par ces jeunes gens dont l’âge varie entre 17 et 25 ans.
Plus grave, cette généralisation a aussi transformé les objectifs de kuluna. Ces délinquants secondaires se sont transformés en voleurs, s’attaquant aux paisibles citoyens, les dépouillant de tous leurs biens, les blessant grièvement, tuant même certaines victimes.
Heureusement, pour sécuriser la population, la PNC a enfin décidé d’éradiquer ce fléau. C’est donc un grand ouf de soulagement pour de nombreux Kinois qui espèrent ne plus revivre cette insécurité.
Carroll Madiya
Kinshasa, 26/11/2013 (La Tempête des Tropiques, via mediacongo.net)
Kinshasa, 26/11/2013 (La Tempête des Tropiques, via mediacongo.net)
Donc, si je comprends bien le general Jean – Francois Ndenguet avait raison. Vaut mieux tard que jamais. Nous dit l’adage. Lokola ba kuluna bazo sopana lokola ba ndakala na Brazzaville, le general Ndenguet a sepelisa bango vraiment. Match eza kitoko penza parceque, ba kuluna bake komi kaba epayi yaba ndeko Congoliya.