Tribune : LES AFRIQUES, LA ZLECAF ET LA RDC (Par Mbombo T. Nathan)

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A travers le monde, nous observons que les pays riches comme les pays en développement, multiplient des accords de coopérations économiques, financières et commerciales, preuve qu’aucun pays ne peut se suffire à lui-même, que chaque pays cherche à obtenir des ressources pour assurer le fonctionnement et le développement de ses institutions.

C’est dans cette optique que la RDC, sous l’impulsion du Chef de l’Etat Felix Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans le souci de rattraper le grand retard que le pays a sur les objectifs du nouveau millénaire, via toute la procédure légale et administrative d’usage, a décidé d’intégrer la Zone de Libre-échange Continental Africaine, en sigle « ZLECAF ».

La ZLECAF, comme certains autres mécanismes d’intégrations économiques panafricains, apporte beaucoup d’espoir à ces pays du continent en quête d’intégration de plus en plus accélérée. Sans pour autant vouloir faire le procès de la ZLECAF, il nous faudrait avoir en tête une notion sociologique essentielle qui relève plutôt du Droit positif, et sans lequel nous ne pouvons équitablement profiter des avantages prometteurs qu’offre la zone, et qui nous impose en tant qu’acteur social et économique congolais, de réfléchir et de capter la réalité en face, pour pouvoir mieux cerner les avantages qui s’offrent à nous, sans pour autant nous perdre ou nous leurrer dans un panafricanisme dénué de vision collective, de leadership et de volonté politique.

Il s’agit de la notion sémantique des AFRIQUES.

Les AFRIQUES sont un concept que tout observateur avisé, constatera et mettra en avant, selon les particularités de chaque espace géographique et socioculturel du continent.

Pour notre part nous avons subdivisé l’Afrique en 5 grands compartiments, ou réalités observables, dans lesquelles nous aurons d’une manière ou d’une autre une interaction géostratégique prolongée qui aura pour finalité un rapprochement plus technique, linguistique, culturel, religieux et économiques des peuples.

En parlant des AFRIQUES, Il s’agit donc concrètement de :

1. Le Nigeria, qui est la première puissance africaine en termes de PIB, le pays possède un large potentiel agricole, tenant compte d’un endettement public et extérieur relativement faible, il représente une force économique considérable sur continent, sans oublier sa population très nombreuse et dynamique ainsi que ses importantes ressources hydrauliques.

2. L’Afrique du sud, est une puissance économique et politique Régionale avec une population importante et jeune, le pays possède Une grande richesse en termes de ressources naturelles, un régime de Change flottant indépendant de la banque centrale, un système bancaire en bonne santé, les services et les marchés financiers sont en bonne santé.

3. La zone franc, est un espace économique assez en avance sur la majorité des pays africains, c’est un espace réunissant 14 pays autour d’une monnaie unique, le CFA, arrimée à l’euro. L’avantage majeur du CFA c’est la stabilité monétaire qu’elle apporte, gage de confiance de cette monnaie qui jouit de la suppression des turbulences liées à la spéculation, en bénéficiant de l’accroissement des échanges avec l’UE par suite de l’absence de risque de change et de commission, tout en jouant un un rôle important pour l’assainissement des finances et la lutte contre l’inflation dans un espace communautaire de coresponsabilité et de coprospérité, il va de soi que la monnaie de la zone franc favorise le commerce interrégional à l’intérieur de ladite zone, ainsi que dans l’espace européen.

4. L’Afrique Centrale et Australe, sont deux espaces distincts mais aux réalités presque identiques. On parlera donc ici de la CEMAC et de la SADEC qui représente le plus fort potentiel en ressource naturel au niveau du continent, malgré que les échanges entre membres de ces deux communautés soient très faibles, elles représentent à elle-même une machine économique très importante.

5. La RDC, pays vaste au cœur de l’Afrique, regroupant en son sein la majeure partie de toute la richesse du continent, pays sans lequel on ne peut envisager une industrialisation concrète du monde et même du continent dû au fait de la présence des ressources minérales abondantes, utile pour l’industrie et bénéficiant d’un potentiel hydroélectrique significatif.

C’est seulement après avoir réfléchi à la manière d’aborder ces réalités que sont LES AFRIQUES que chacun pourrait nommer et définir à sa manière, que nous pourrions en tant qu’Etat bénéficier des avantages qu’offre la ZLECAF.

Nous aurions voulu nous étendre en long et en large sur les points faibles de ces espaces, mais cela n’aurait été d’aucune utilité, dans l’optique ou nous seront plus confrontés à leurs avantages qu’à leurs désavantages, qu’ils n’exposeront pas de manière ouverte, ils essaieront plutôt au nom de la mondialisation de profiter des acquis de leurs points fort.

Par Mbombo T. Nathan

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