Tribune – PROCÈS 100 JOURS : LES AVOCATS SUR LA SELLETTE ( Joe-Démosthène KABANGU)

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Lorsqu’il advient que les plaidoiries se préparent, qu’importe sa langue de réflexion, au pénal, l’on fait étalage de son faisceau d’arguments en attaquant les éléments constitutifs des infractions mises à charge de son client, avec participation criminelle du fait des raccordements frauduleux issus d’une déduction analogique. Alors, là, le dicton “ce qui se conçoit bien s’énonce clairement” s’applique ipso facto.

A contrario, si c’est plaider à toutes fins utiles, ceci s’apparente aussi à savoir se taire et déposer ses notes de plaidoiries, tout en faisant l’économie du temps du Tribunal. Pire encore, l’on a été contraint d’assister à des scènes d’agitation des confrères tels des gardiens taillés dans une armoire à glace. Chose qui choquera jusqu’à les amener à arguer sur les arguments politiques de victimisation par manque de plaidoyers de droit.

Au demeurant, “le plaideur doit toujours être attentionné par la posture du Juge”, oui, nous n’en disconvenons cher Maître, mais avec les moyens ou exceptions d’ordre public mêlés à ceux d’ordre privé (déclinatoires pour incompétence, de nullité d’acte de procédure ou dinconstitutionnalité) avant toute défense au fond (“in limine litis”), pour ceux privés et en n’importe quel moment de l’action procédurale, pour ceux publics, à leur tour amalgamés à une plaidoirie au fond ! Dès lors, si cela n’est pas contradictoire et paradoxal, c’est que le Droit a connu ces dernières décennies un revirement à 360 degrés ?

Quoi de pus marrant que de plaider le fond par devant une juridiction dont l’on accuse d’incompétente !?

Par ailleurs, la science restant objective, je ne cesserai jamais de fustiger le fait que les prescrits de article 162 de la Constitution ne soient respectés au bénéfice de la défense en ce sens que : le Tribunal se devait de surseoir à statuer, toutes affaires cessantes, pour saisir la Cour Constitutionnelle quant à ce (exception dinconstitutionnalité).

Toutefois, la lancinante question demeurant dans le chef des confrères de la défense : à qui profiterait-il, cette manoeuvre générant un dilatoire, du fait que vos clients croupissent et que leur état de santé va de mal en pie ?

Par Me. Joe-Démosthène KABANGU (Avocat à la Cour)

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